Français

Trois femmes, trois générations, quatre avortements : « Quand nous avons découvert que j’étais enceinte, ç’a été la catastrophe »

Un regard chaleureux accompagne heureusement les premiers mots de Micheline (qui a souhaité garder l’anonymat), 95 ans, qui reçoit chez elle , fin décembre 2024. Cheveux neige et esprit vif, cette femme née en 1929, mère de trois enfants, deux fois grand-mère et depuis cinq ans arrière-grand-mère, a accepté, convaincue par sa fille Jeanne (son prénom, comme celui de sa fille Alice, a été changé), de raconter son vécu personnel lié à l’avortement. Elle avait des réticences, en raison de la qu’elle éprouve encore, soixante ans après.

Tout est parti d’un appel à témoignages publié sur le site du , invitant les lecteurs, et, dans les faits, les lectrices, à partager leur histoire familiale à l’occasion des cinquante ans de la loi du 17 janvier 1975, dite « loi Veil », dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Ainsi débutait le court texte intitulé « Avortées de mères en filles » envoyé par Jeanne, 69 ans, et relatant brièvement leur histoire.

Il vous reste 88.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.