Dissonance à la tête de l’Etat. Ou en tout cas tentative de démarquage très politique. Face aux acteurs du sport qui protestent contre la perspective de coupes dans les crédits publics dévolus à la pratique sportive, le gouvernement estime cette baisse des moyens qui survient dans la foulée du succès des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris… quand le président de la République, Emmanuel Macron considère au contraire, qu’il faut «
, a déclaré, mercredi 22 janvier, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du conseil des ministres. , estime pour sa part le chef de l’Etat auprès de Et de lancer en direction des 425 athlètes, qui ont cosigné une tribune protestant contre cette baisse du budget, publiée la veille dans le quotidien :
Le 16 janvier, lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2025 par le Sénat, l’exécutif avait tenté d’ajouter 34,3 millions d’euros d’économies supplémentaires sur un budget du sport dont la réduction prévue était déjà de 273 millions d’euros (dont 85 millions en raison de la fin des mesures exceptionnelles liées aux JOP). L’initiative avait été mise en échec par les sénateurs.
Cela a conduit quelque 2 030 acteurs du monde du sport – en plus de l’appel lancé par les 425 athlètes – à publier, mercredi dans , un appel pour demander une pérennisation du financement du sport. Le président du Comité olympique français, David Lappartient, a, quant à lui, adressé une lettre au premier ministre François Bayrou dénonçant une situation .
Une baisse anticipée par le gouvernement Attal
Cherchant à se démarquer du gouvernement, Emmanuel Macron a aussi fait valoir, dans son adresse aux athlètes, que il avait .
Lors de son premier mandat, les crédits en faveur du sport avaient cependant été réduits dans un premier temps. Ce qui avait poussé, en octobre 2018, plus de 300 sportifs – dont les champions olympiques de judo Teddy Riner et de biathlon Martin Fourcade – à diffuser une lettre ouverte, dans laquelle ils appelaient le chef de l’Etat à ne pas toucher au budget du secteur.
Par ailleurs, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025 que le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal avait établi mi-2024, la mission sport, jeunesse et vie associative devait voir ses crédits se réduire de 1,8 milliard d’euros en 2024 à 1,5 milliard d’euros en 2025, soit une baisse de 16,6 %.
Le projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 avait quant à lui également esquissé une tendance à la réduction des crédits en faveur du sport (hors Jeux olympiques et paralympiques) : s’il n’avait pas été voté par le Parlement, il projetait entre 2023 et 2025, avait relevé le sénateur Claude Kern (UDI-Union centriste).
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