Tous les quinze jours, Alexis, Normand exilé près de Rennes, suit le même rituel : il roule trois heures, aller et retour, pour soutenir le Stade Malherbe de Caen (SMC) au stade Michel-d’Ornano. Vendredi 24 janvier, avant de rejoindre les tribunes pour assister au match contre Guingamp, le barbu d’environ 35 ans, dont une vingtaine comme abonné du SMC, maugrée sur la situation de son club de football de cœur, en sirotant une bière à l’abri de la pluie battante.
, dit-il en soupirant. Avant-dernier de Ligue 2, le Stade Malherbe est déjà menacé de relégation en troisième division, qu’il n’a plus fréquentée depuis 1984. Avant son match à Troyes, samedi 1er février à 14 heures, le SMC a concédé six défaites d’affilée.
Alexis a assisté à la dernière en date, contre Guingamp (0-1). , assurait-il avant la rencontre. Mais le 24 janvier, une vingtaine d’individus encagoulés et tout de noir vêtus ont estimé que la plaisanterie avait assez duré. Au coup de sifflet final, ils se sont introduits sur la pelouse du stade d’Ornano pour hurler leur colère. Avant le match, le Malherbe Normandy Kop (MNK96), le principal groupe de supporteurs du club, avait pourtant appelé à une trêve dans la contestation, pour faire l’ derrière l’équipe.
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