Une belle résistance islandaise, un record de sélections pour Eugénie Le Sommer et quelques belles actions françaises, les Bleues ont assuré l’essentiel en remportant leur deuxième match consécutif de Ligue des nations de football. Mardi 25 février, devant les 8 559 spectateurs du stade Marie-Marvingt du Mans, l’équipe de France féminine n’a pas rendu une copie parfaite mais peut se satisfaire du résultat (victoire 3-2), face à un adversaire qu’elles ont battu à dix reprises en treize rencontres depuis 1995.
Les joueuses du sélectionneur Laurent Bonadei – en poste depuis fin août dernier – occupent la tête du groupe A2 avec six points, devant les Norvégiennes qui comptent trois points grâce à leur succès contre les Suissesses (2-1).
D’ici à l’Euro 2025, principal objectif de l’année (en Suisse du 2 au 27 juillet), les Françaises en auront fini avec cette première phase de la Ligue des nations, dont elles disputeront le dernier match le 3 juin en Islande. En 2024, elles avaient atteint la finale, largement dominées par l’Espagne (2-0). Un bon parcours qu’elles n’avaient pas réussi à renouveler lors des Jeux olympiques de Paris, éliminées en quarts de finale par le Brésil.
Un style difficile à trouver
Depuis l’intronisation de Bonadei, ex-adjoint de son prédécesseur Hervé Renard, la reconstruction est en route. Battue à deux reprises en quatre rencontres (contre la Suisse et l’Espagne), avant cette troisième victoire contre l’Islande, l’équipe de France peine à trouver son style. La volonté de renouvellement des générations affichée par le sélectionneur risque de prendre du temps. En attendant, il ne peut pas se passer des joueuses d’expérience.
A 35 ans, Eugénie Le Sommer, qui n’est plus titulaire, joue un rôle toujours aussi important au sein du collectif. Au Mans, en entrant en jeu en deuxième période (79e), elle est devenue la recordwoman des sélections en équipe de France – féminine et masculine – devançant Sandrine Soubeyrand, 199 contre 198. Le plus capé des hommes, Hugo Lloris, compte 145 sélections. , a-t-elle déclaré en zone mixte.
, avait-elle réagi, sur la pelouse, à l’adresse du public.Acclamée par le public et ses coéquipières, la Bretonne, qui a disputé quatre Coupes du monde et trois Jeux olympiques, rappelle opportunément que le football au féminin français n’a jamais remporté le moindre trophée et se verrait bien triompher cet été lors de l’Euro.
« Un monument du football français »
L’attaquante de l’Olympique lyonnais détient aussi le record de buts des équipes de France, 94 depuis ses débuts qui datent du 12 février 2009. Après la rencontre, dans les vestiaires, le président de la Fédération française de football (FFF) lui a remis un maillot commémoratif. , l’a félicitée en plaisantant Philippe Diallo. a-t-il ajouté.
Les éloges sont aussi venus de la part de son ancien président à l’OL, Jean-Michel Aulas, vice-président de la FFF en charge de la pratique féminine : Sa coéquipière Sandy Baltimore l’a confirmé : Une cérémonie en son honneur sera organisée lors de la prochaine rencontre à domicile, le 30 mai à Nancy face à la Suisse, a annoncé la Fédération.
Avant son entrée en jeu, les Tricolores ont souvent monopolisé le ballon, sans briller. Après avoir obtenu la plus belle occasion du début de rencontre, les Islandaises, elles, ont présumé de leurs forces.
La gardienne Cecilia Ran Runarsdottir s’est évertuée à relancer depuis sa surface de réparation. Au bout de quelques échanges sur un fil, Grace Geyoro récupère le ballon. Son tir, contré, revient à Kadidiatou Diani qui ouvre le score (1-0, 23e), atteigant ainsi la barre des trente buts sous le maillot bleu.
Remontée des Islandaises
Quelques minutes plus tard, Marie-Antoinette Katoto inscrit son 37e but en sélection au terme d’un beau mouvement collectif – passe de Sandy Baltimore pour Sakina Karchaoui qui talonne le ballon pour Katoto – pour accroître l’avantage de son équipe (2-0, 28e).
Alors que l’on pense que les Bleues ont assommé l’Islande, l’intenable Sveindis Jane Jonsdottir obtient un coup franc dangereux. La tentative de Karolina Lea Vilhjalmsdottir est déviée par Selma Bacha, prenant à contre-pied la gardienne Pauline Peyraud-Magnin (2-1, 37e).
Lors de leur dernier affrontement, au premier tour de l’Euro 2022, les deux équipes s’étaient neutralisées (1-1). Cette fois-ci, les footballeuses nordiques s’inclinent, même si elles ont lutté vaillamment après avoir encaissé un troisième but de Baltimore (3-1, 65e). Sur une mauvaise sortie sur corner de Pauline Peyraud-Magnin, la défenseuse Ingibjorg Sigurdardottir réduit l’écart (3-2, 68e).
Malgré l’entrée d’Eugénie Le Sommer, l’équipe de France ne se créera aucune autre occasion. Les Bleues poursuivront leur campagne de Ligue des nations le 4 avril prochain, en Suisse, et le 8 avril en Norvège.
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