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« Révolution par les territoires » : plaidoyer pour une hyperdécentralisation

Livre.    Ainsi commence l’ouvrage de Frédéric Salat-Baroux, ancien secrétaire général de la présidence de la République sous Jacques Chirac, et d’Eric Hazan, consultant spécialiste des technologies, intitulé (Editions de l’Observatoire, 192 pages, 20 euros).

Ils expliquent que le basculement a eu lieu au tournant des années 1980, avec l’avènement d’un paradigme que les auteurs appellent l’: , écrivent-ils. Entraînant délocalisations et désindustrialisation, cette idéologie aurait conduit au occidentales, à la flambée des inégalités et à un dérèglement climatique accru.

L’Europe, estiment les auteurs, n’a pas su en tirer profit : elle a manqué le virage des technologies numériques et elle s’est appauvrie par rapport au reste du monde. La part de son PIB dans l’économie mondiale est passée de 29 % en 1980 à 17 % aujourd’hui : le continent a été rattrapé par la Chine, tandis que les Etats-Unis ont renforcé leur domination économique. Si l’Europe ne prend pas le virage de l’intelligence artificielle, elle sera victime d’une rampante, affirment les deux experts.

Vivre mieux et innover

Pour arracher la France à cette crise morale et économique, Frédéric Salat-Baroux et Eric Hazan esquissent, qui peut surprendre : une révolution par les territoires. Comprendre : une hyperdécentralisation de la décision politique et des infrastructures de production et d’innovation. Cette réforme assurerait, selon eux, un meilleur équilibre entre les quatre niveaux d’exercice du pouvoir : les territoires, le gouvernement-Parlement, le président de la République et l’Europe. Comme les quatre chevaux blancs de Ben-Hur, une fois placés dans le bon ordre en fonction de leurs particularités, ils mèneront le char à la victoire.

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