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Tadej Pogacar remporte son deuxième Tour des Flandres et prend sa revanche sur Mathieu Van der Poel

La recette d’un dimanche de fête dans les Flandres ? Du soleil, un beau ciel bleu, des pavés qui cassent les mollets et une course au goût de revanche. Plus d’un million de spectateurs étaient présents, dimanche 6 avril, sur les bords des routes du Ronde, le deuxième monument cycliste de la saison – ces épreuves d’un jour les plus prestigieuses du circuit –, pour assister au duel annoncé entre Tadej Pogacar, sacré en 2023, et Mathieu Van der Poel, vainqueur sortant. Et ils n’ont pas été déçus.

Le Slovène et le Néerlandais, déjà au coude-à-coude sur Milan-San Remo le 22 mars, ont joué un nouvel acte de leur rivalité naissante sur le Tour des Flandres. Cette fois, c’est Tadej Pogacar qui l’a remporté, en solitaire, après s’être échappé à 18 km de l’arrivée dans les pentes du Vieux Quaremont. Il devance le Danois Mads Pedersen, deuxième, et Mathieu Van der Poel, troisième, qui se sont départagés au sprint.

« , a réagi le vainqueur du jour à l’arrivée. , [le][de champion du monde] »

Avec ce deuxième succès sur le Ronde, le leader de la formation UAE Team Emirates ajoute un huitième monument à son palmarès, avant de faire ses débuts – très attendus – sur Paris-Roubaix, la semaine prochaine.

Un duel à deux sur les monuments

Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie sont les cinq classiques les plus anciennes, les plus difficiles et les plus renommées du calendrier. Et elles sont souvent remportées par Tadej Pogacar ou Mathieu Van der Poel. C’est bien simple : les deux coureurs ont gagné à eux seuls onze des treize derniers monuments disputés.

Autant dire qu’au départ du Ronde, le reste peloton ne se faisait guère d’illusions. , déclarait ainsi à l’Agence France-Presse Valentin Madouas, de l’équipe Groupama-FDJ, 3e de l’édition 2022 et 17e ce dimanche. Le Belge Wout van Aert, l’un des meilleurs coureurs de classiques actuels, glissait, quant à lui, en conférence de presse, espérer pouvoir « [s].

Le scénario de la journée n’a pas dérogé à la règle. Très vite, Pogacar et Van der Poel se sont montrés plus costauds que leurs adversaires, s’échappant à 28 km de l’arrivée. Pour se prévenir d’un final au sprint face au Néerlandais − plus puissant et plus rapide −, le Slovène a multiplié les accélérations brutales, décimant le peloton au fil des monts.

Longtemps, Mathieu Van der Poel est resté dans sa roue, plus collant que de la glu. Mais comme en 2023, le petit-fils de Raymond Poulidor a craqué dans les pentes du Vieux Quaremont, laissant son rival s’envoler, sans jamais baisser de rythme. Les accessits se sont ensuite joués au sprint, où Mads Pedersen a fait preuve de plus de fraîcheur que le Néerlandais, passant la ligne 1 min 01 s après le champion du monde, bien aidé par son coéquipier à la Lidl-Trek, le Belge Jasper Stuyven, cinquième. Wout van Aert devant pour sa part se contenter de la quatrième place.

Dominateur sur les Grands Tours (vainqueur du Tour de France en 2020, 2021 et 2024 et du Giro en 2024), Tadej Pogacar a désormais pleinement investi les courses d’un jour. Après avoir une nouvelle fois échoué de peu sur Milan-San Remo (3e) derrière Van der Poel, le Slovène n’a pas hésité à investir le terrain de son principal concurrent en décidant à la surprise générale de prendre le départ de l’Enfer du Nord, le 13 avril, dont le Néerlandais est double tenant du titre. L’occasion d’une nouvelle passe d’armes entre les deux champions.

Louise Le Borgne

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