La question avait suscité de très vives tensions entre Bercy, Matignon et l’Elysée au printemps 2024, quand Bruno Le Maire réclamait une loi qu’Emmanuel Macron refusait à l’approche de l’élection européenne. Va-t-elle empoisonner le gouvernement Bayrou à son tour ? Le débat sur une éventuelle de loi de finances rectificative est en tout cas lancé.
Face à la dégradation de la conjoncture et au risque d’un nouveau dérapage budgétaire, l’exécutif a pour le moment choisi d’agir avec des mesures fortes, mais sans passer par l’Assemblée ni le Sénat. Un choix contesté. Un projet de loi de finances rectificative (PLFR) en bonne et due forme est nécessaire, affirment aujourd’hui certains élus, bien décidés à faire monter le débat.
déclare Eric Coquerel, député (La France insoumise) de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances à l’Assemblée. Une bonne partie de la gauche le souhaite aussi. Même réclamation de la part du Rassemblement national, indique Jean-Philippe Tanguy, le « monsieur budget » du parti d’extrême droite.
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