Une voix qui tonne, au téléphone, à une semaine des élections européennes de juin 2024 et de la dissolution de l’Assemblée nationale qui s’ensuivra : [Jordan] Marine Le Pen s’alarme alors de rumeurs qui circulent, de questions posées à ses lieutenants, et tente d’éteindre l’incendie.
Pourtant, quelques jours plus tard, le 10 juin 2024, dans le fracas de la dissolution, c’est bien Marion Maréchal, élue au Parlement européen sous les couleurs du parti d’Eric Zemmour (Reconquête !), qui pénètre dans le siège du Rassemblement national (RN) devant des dizaines d’objectifs. Le premier acte d’un retour autorisé par Marine Le Pen elle-même, qui permettait de fracturer une formation concurrente. Mais qui ne se fera finalement qu’au minimum, par le biais de l’octroi d’une poignée de circonscriptions : Jordan Bardella n’en a pas voulu. Il se dit à l’époque que le jeune président de parti, prétendant à Matignon, se méfie autant de la popularité de Marion Maréchal que du désordre qu’elle pourrait apporter.
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