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A Paris, sur le parcours du défilé des militants d’ultradroite : « Mais comment peut-on autoriser des trucs pareils ? »

Emilien, 55 ans, est en train de profiter du soleil printanier sur un banc, samedi 10 mai, à 15 heures, à Port-Royal, à Paris. Ce Béninois a tout juste le temps de regarder ce qu’il se passe autour de lui, qu’il se retrouve au milieu d’un rassemblement de néofascistes. Pas de quoi effrayer cet ancien compagnon de route de l’activiste Kémi Séba, qui à la fin des années 2000 avait pour ambition de regrouper dans son mouvement suprémacistes noirs et nationalistes blancs.

Rapidement, la conversation s’engage entre Emilien, , et Théo, un militant d’ultradroite. , lui fait-il remarquer. lui répond son interlocuteur.

Mais, samedi, à Paris, les échanges n’étaient pas tous aussi courtois entre Parisiens et le petit millier de militants d’ultradroite qui ont défilé dans le quartier de Montparnasse. lâche un participant alors qu’une femme crie en leur direction . s’émeut un sexagénaire, les larmes aux yeux, pendant que la colonne de manifestants descend la rue de Rennes, scandant drapeaux à croix celtiques au vent, sous le regard ahuri des badauds attablés en terrasse des cafés.

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