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En Nouvelle-Calédonie, la justice face à des dérives présumées de clientélisme

Dans cet archipel du Pacifique Sud, la conquête électorale emprunte volontiers les chemins coutumiers. Le procès du parti Calédonie ensemble (CE) a mis en lumière une mécanique bien rodée, avec des chefs de clan recrutés en tant que collaborateurs de la province Sud et du Congrès, sur des contrats morcelés. Selon le ministère public, si les emplois sont fictifs, les salaires sont bien réels. Contrairement à d’autres formations politiques, CE optimise les enveloppes en fractionnant les postes, jusqu’à huit personnes pour un équivalent temps plein.

Tous, ou presque, sont des hommes âgés, parlant peu ou pas le français, mais jouissent d’une influence considérable dans leur communauté. Celle-ci a transposé en Nouvelle-Calédonie l’organisation coutumière de Wallis-et-Futuna, avec ses chefs de village, ses grands chefs et ses structures familiales. , déplore devant les juges Sutita Sio-Lagadec, l’une des prévenus. Cette ancienne cadre du parti dénonce les stéréotypes de vénalité associés aux Wallisiens et aux Futuniens, accusés de .

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