Le travail de mémoire sur l’Algérie et la colonisation française est mais il ne suffira pas à lui seul à résoudre la crise que Paris et Alger traversent depuis bientôt 10 mois, souligne l’historien Benjamin Stora dans un entretien avec l’Agence France-Presse.
Ce travail est (…) , juge-t-il, rappelant les massacres commis par la France entre 1830 et 1880 pendant la colonisation de l’Algérie, méconnus par de nombreux Français.
Mais , analyse ce spécialiste de l’Algérie, auteur de multiples ouvrages dont une bande dessinée, .
« Flamme d’une mémoire douloureuse »
Le soutien, le 30 juillet 2024, du président Emmanuel Macron au plan d’autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara occidental, a précipité les deux pays dans une crise profonde alors que cette ancienne colonie espagnole, contrôlée en majeure partie par le Maroc, est revendiquée depuis 50 ans par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
, explique l’historien. Désormais, (…) cette crise , poursuit-il, rappelant que la relation entre la France et l’Algérie a été , .
Cette fois, c’est , reconnaît-il, car elle , qualifiant les tensions actuelles de . Elle s’éternise d’autant plus qu’en France, comme en Algérie, il y a , estime-t-il. Et de citer le ministre français de l’intérieur Bruno Retailleau qui a fait pour la présidence du parti Les Républicains en appelant à l’ vis-à-vis d’Alger.
(…) même s’ils ne sont pas majoritaires, affirme-t-il. (…) (…) (…) qui .
Il n’exclut pas que l’Algérie puisse être un sujet lors de la prochaine campagne présidentielle dans deux ans, comme cela avait été le cas en 2007. Nicolas Sarkozy .
Poursuivre le travail de mémoire
La mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie c’est .
S’il ne voit pas de sortie de crise à brève échéance quand bien même la France consentirait à de nouveaux gestes mémoriels, il estime , avec fermeture d’ambassade de part et d’autre, en raison de l’imbrication profonde des deux sociétés. (…), fait-il valoir.
L’historien prône inlassablement de poursuivre ce travail de mémoire pour conduire à l’apaisement. La France a déjà reconnu l’assassinat, par l’armée française, de dirigeants algériens dont Maurice Audin, Ali Boumendjel et Larbi Ben M’hidi. Mais pour l’heure, elle se refuse à reconnaître ses crimes coloniaux.
, admet Benjamin Stora. Mais [pour sortir de cette crise], incontournable pour régler les questions migratoires ou celle des visas.
Le Monde avec AFP
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