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A Paris, la mairie du 18ᵉ cristallise les mécontentements de plusieurs collectifs

La banderole, flambant neuve, a vécu sa première manifestation. Lundi 26 mai, elle était inaugurée devant la mairie du 18e arrondissement de Paris où se réunissaient une centaine de riverains en colère : « Les voix du 18ᵉ » écrit en grosses lettres capitales noires sur fond blanc immaculé, au-dessus de neuf logos représentant autant de collectifs de quartier de cet arrondissement, le troisième plus peuplé de la capitale, avec 185 800 habitants.

Sous les fenêtres de la mairie, où se tenait un conseil d’arrondissement, un tintamarre de sifflets, de vuvuzelas et de casseroles a ainsi accompagné la naissance de ce collectif de collectifs unis . Une démarche rare et qui peut étonner dans un secteur largement acquis au Parti socialiste depuis 1995, terre d’élection de Daniel Vaillant, de Bertrand Delanoë ou de Lionel Jospin et qui a élu deux de ses trois députés du Nouveau Front populaire dès le premier tour aux législatives anticipées de 2024.

, résume Jean-Michel Gilibert, membre de longue date du Club Lepic Abbesses Pétanque (CLAP), à l’origine de la coalition des mécontents. Si le CLAP a perdu le combat (politique et judiciaire) contre la Mairie de Paris, qui a décidé d’octroyer le terrain qu’ils occupaient depuis 1971 à un hôtel, d’autres associations espèrent encore pouvoir peser dans les décisions.

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