Sous le vernis de l’idéologie, les attentats islamistes recèlent parfois des motivations plus personnelles. Derrière l’éventail, presque infini, des dont le meurtre est considéré comme légitime par la propagande djihadiste, le choix de sa cible par l’assaillant – simple passant, policier, « mécréant », juif, homosexuel… – révèle souvent ses haines les plus intimes.
Michaël Chiolo, un ancien adolescent nazi converti à l’islam radical au tournant de la vingtaine et âgé aujourd’hui de 33 ans, parcours qu’il qualifie lui-même de , a-t-il voulu assassiner des surveillants de prison à cause de son ressentiment à l’égard de l’administration pénitentiaire ou par amour pour son Dieu et l’organisation Etat islamique (EI) ? Les deux, a-t-il expliqué, vendredi 27 juin, devant la cour d’assises spéciale de Paris, à l’occasion de son interrogatoire sur le fond.
, a-t-il résumé, sans qu’on parvienne à comprendre laquelle de ces deux motivations avait engendré l’autre. Sa volonté de se venger de l’institution carcérale a-t-elle trouvé dans l’idéologie djihadiste une caution religieuse, ou est-ce son endoctrinement qui a fait naître en lui la pulsion de meurtre ?
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