Les retraites des fonctionnaires d’Etat sont comptabilisées selon une méthode qui a pour effet de surestimer l’effort budgétaire en faveur d’actions ministérielles. C’est l’un des principaux enseignements d’une étude diffusée, lundi 30 juin, par l’Institut des politiques publiques (IPP). Sous des dehors très techniques, cette recherche pourrait être vue comme un objet réservé aux initiés mais sa portée est, en réalité, importante, car elle fait œuvre de transparence dans un débat qui va au-delà de la seule thématique des pensions.
A l’heure actuelle, les sommes relatives aux retraites des fonctionnaires d’Etat sont retracées par un « compte d’affectation spéciale » qui figure, chaque année, dans la loi de finances. Le compte en question doit être équilibré. C’est l’Etat, en tant qu’employeur, qui apporte la plus grosse masse de crédits : près de 41 milliards d’euros en 2020 pour environ 55 milliards d’euros de dépenses (le solde étant couvert par d’autres apports tels que – entre autres – les cotisations des agents titulaires).
Cette situation se traduit par des niveaux de contribution très élevés pour l’Etat : 74,28 % de la rémunération (hors primes), s’agissant des fonctionnaires civils, et 126,07 % dans le cas des militaires, jusqu’en 2024. Ces taux sont nettement supérieurs à ceux qui s’appliquent aux patrons du privé (16,67 %).
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