« . » Que reste-t-il à plaider quand on défend un accusé qui revendique son crime en souriant, proclame fièrement son adhésion à l’idéologie djihadiste, sa haine des « », qui a tourné le dos à la société qui l’a vu naître, jure ne rien regretter et contre lequel le ministère public a requis la perpétuité incompressible ?
En ouvrant sa plaidoirie, vendredi 4 juillet, devant la cour d’assises spéciale de Paris, Me Romain Ruiz, l’un des deux avocats de Michaël Chiolo, l’auteur de l’attentat djihadiste du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, a demandé à la cour de regarder une dernière fois son client pour lui rendre son humanité, tenter de le sauver de cette « » qu’est la perpétuité réelle, mais aussi pour faire entendre la parole de cet homme que personne n’entend, ce discours rendu inaudible parce qu’il se présente sous le masque du fanatisme religieux.
, a rappelé l’avocat. Durant tout son procès, Michaël Chiolo a assuré que son attaque au couteau contre deux surveillants de prison, le 5 mars 2019, était hybride : elle répondait aux appels du groupe Etat islamique, bien sûr, mais aussi à son ressentiment à l’égard de l’administration pénitentiaire.
« Faire le procès de la prison est inacceptable »
Lors de son interrogatoire, le 27 juin, ce détenu de droit commun radicalisé en prison de 33 ans avait tenté d’articuler ce panachage de mobiles : « […]
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