(…) Samedi 5 juillet, place Beauvau, on tente de circonscrire la polémique. Des images diffusées la veille par la chaîne anglaise BBC montrent des gendarmes, dans le Pas-de-Calais, s’avancer à pied dans la mer vers un canot pneumatique chargé de plusieurs dizaines de migrants et crever l’embarcation à coups de couteau.
Le gouvernement britannique s’est aussitôt félicité d’un de l’action des Français pour empêcher les traversées de la Manche, entreprise à laquelle concourt Londres par le versement d’au moins 760 millions d’euros à Paris depuis 2018. s’est réjoui un porte-parole du premier ministre travailliste, Keir Starmer.
La crevaison des bateaux en mer n’est pas une pratique inédite. Une enquête parue en mars 2024, (en partenariat avec le média à but non lucratif ) la documentait déjà. A l’époque, les autorités contestaient néanmoins y recourir. Sous la pression des Britanniques et face aux records de traversées de la Manche (plus de 20 000 arrivées au Royaume-Uni depuis le début de l’année), le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, s’est décidé à franchir un nouveau cap.
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