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La baisse des prélèvements obligatoires depuis 2017 responsable de la hausse du déficit public, selon l’OFCE

Le creusement du déficit public français depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à la tête de l’Etat s’explique par la baisse du taux des prélèvements obligatoires, affirme une note de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) sortie quelques jours avant la présentation des orientations budgétaires par le premier ministre, attendue mardi 15 juillet.

Les économistes réfutent en parallèle une dérive des dépenses publiques sur la période, dans ce document de travail publié vendredi 11 juillet.

La dégradation des finances publiques françaises (…), résument-ils. Résultat, l’écart en matière de déficit, et donc d’accroissement de la dette, se creuse depuis 2019 avec nos voisins de la zone euro.

La suppression de la taxe d’habitation pour les ménages et la baisse des cotisations sociales patronales pour les entreprises sont les principaux facteurs de baisse des prélèvements obligatoires, selon l’OFCE.

Ramener le déficit public sous les 3 % du PIB en 2029

Dans ses nouvelles simulations, basées sur le plan budgétaire et structurel à moyen terme (PSMT) transmis en octobre dernier à la Commission européenne et actualisé en avril, le pic de la dette serait atteint en 2029, à 121,7 % du PIB.

L’OFCE s’attend par ailleurs à ce que le taux de chômage, actuellement à 7,4 %, grimpe à 8,1 % cette année et à 8,9 % en 2026, pour se stabiliser ensuite à 9 % en 2027 pour trois ans, avant de décroître en 2030. (…), précisent également les économistes.

La Cour des comptes estimait début juillet à près de 105 milliards d’euros les efforts nécessaires (économies de dépenses ou recettes supplémentaires) pour ramener le déficit public sous les 3 % du PIB en 2029, comme l’ambitionne le gouvernement.

Le premier ministre, François Bayrou, doit dévoiler mardi 15 juillet son plan de redressement des finances publiques, avec comme objectif de dégager 40 milliards d’euros d’économies dans le budget 2026 qui sera examiné au Parlement à l’automne.

Le Monde avec AFP

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