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Les premiers pas du gouvernement Barnier, « la fin d’une époque » en Macronie

Une pluie battante tombe dans la cour de l’Elysée. , résume, dans un sourire figé, Bruno Retailleau, comme pour mieux signifier que l’été et la «» décrétée, en juillet, par Emmanuel Macron, est désormais révolue. Lundi 23 septembre, le tout nouveau ministre de l’intérieur vient de pénétrer dans le palais présidentiel pour assister au premier conseil des ministres du gouvernement de Michel Barnier. Autour de l’immense table rectangulaire installée dans le jardin d’hiver, l’équipe de 39 ministres est presque au complet. Seul le locataire du Quai d’Orsay, Jean-Noël Barrot, en route pour l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, est excusé.

«, lance le président de la République. Un qui a fait se réunir au sommet de l’Etat des représentants du camp présidentiel et du parti Les Républicains (LR) parmi les plus critiques de la Macronie. A gauche d’Emmanel Macron, M. Retailleau, sénateur LR de Vendée, décrit comme le poids lourd de cette nouvelle équipe, ne jugeait-il pas, il y a deux ans à peine, que le président de la République avait  ?

lance le locataire de l’Elysée pour mieux signifier que ce gouvernement n’est pas tout à fait le sien, mais relève avant tout du choix de Michel Barnier, un membre des LR. , insiste le chef de l’Etat, appelant les ministres à faire preuveet d’. jure-t-il enfin, avant de laisser la parole à son premier ministre. Moins de trente minutes plus tard, chacun s’engouffre dans sa berline, sans la joie et l’effusion coutumières des précédents remaniements. La photo de famille, pluie oblige, est remise à plus tard. Sans doute aura-t-elle lieu le vendredi suivant, à l’occasion du séminaire gouvernemental qui doit se tenir à Matignon.

Les troupes du chef de l’Etat doivent se faire à l’idée de partager le pouvoir. Voire à l’abandonner. Quelques heures plus tôt, les passations entre ministres se sont enchaînées laissant poindre l’émotion des uns et la tristesse des autres. observe l’ex-député de Paris et macroniste de la première heure Clément Beaune.

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