Français

« Transformons la monnaie pour relancer la transition sociale-écologique malgré la crise de la dette ! »

La France fait actuellement face à une crise des finances publiques, du moins selon le pouvoir exécutif. Une partie des oppositions rejettent ce diagnostic, non sans arguments.

Rappelons en effet que lors de l’adjudication de titres souverains du 4 septembre, l’offre de capitaux par les prêteurs potentiels était plus de deux fois supérieure à la demande de fonds par l’Etat emprunteur : la France reste donc capable d’emprunter pour rembourser ses dettes passées… tant qu’une crise de confiance ne pousse pas les marchés à exiger des taux faramineux ! A 50 milliards d’euros en 2024 (11 % du budget, 1,8 % du produit intérieur brut), les intérêts constituaient déjà le troisième poste de dépense de l’Etat, derrière l’éducation nationale (64 milliards) et la défense (57 milliards).

Une rente qui enrichit les plus riches

A qui profite cette manne ? Indirectement, via les banques et autres prêteurs institutionnels, aux grandes fortunes françaises, et aux investisseurs étrangers. En effet, 55 % de la dette publique française est détenue par des non-résidents : fonds d’investissement, fonds de pension et autres gestionnaires d’actifs du reste du monde, comme BlackRock ou Vanguard.

La dette publique a donc bel et bien un coût pour chacun d’entre nous au bénéfice des prêteurs. C’est une forme de tribut, de rente payée par tous quotidiennement (parla TVA, l’impôt sur le revenu pour ceux qui y sont assujettis, etc.), qui enrichit les plus riches et nourrit la financiarisation pourtant excessive.

En outre, l’ampleur de la dette nourrit des discours délibérément anxiogènes cherchant à légitimer des baisses drastiques de dépenses publiques aux conséquences économiques, sociales, écologiques et sanitaires absolument catastrophiques, qui provoquent en retour les mobilisations de masse et l’instabilité politique que l’on sait.

Il existe pourtant des solutions qui permettraient de transformer la monnaie pour relancer la transition sociale-écologique, malgré la crise de la dette.

Il vous reste 71.68% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.