Dans un rapport récemment rendu public, la chercheuse et directrice du Centre de recherches internationales Stéphanie Balme soulignait la nécessité de . Cette proposition fait partie des dix, sur soixante-cinq, à avoir été retenue par France universités, qui marque ainsi sa volonté de .
Il est nécessaire de comprendre que la liberté académique n’est ni un privilège, ni la marotte d’un corps professionnel en mal de reconnaissance. Elle est un bien commun au service de la démocratie et de la société dans son ensemble, indispensable au progrès de la science et à la délivrance d’enseignements supérieurs dignes de ce nom. Si la France veut tenir son rang de puissance scientifique, il lui revient de faire de la défense de la liberté académique une priorité. Ce principe est d’une importance fondamentale pour la préservation et la promotion des droits et libertés des citoyens.
Elle n’est pas circonscrite aux murs de l’université et aux , mais rayonne partout où le débat public s’installe : dans la presse écrite, sur les plateaux de télévision voire sur les réseaux sociaux. En permettant aux universitaires de s’exprimer librement dans leurs domaines d’expertise, tout en s’astreignant au respect d’une rigueur éprouvée depuis l’aube de leur formation académique, elle favorise le positionnement éclairé des citoyens dans le débat public qui peuvent dès lors se forger leur propre opinion loin des informations fallacieuses ou autres .
Les deux faces d’une même médaille
Dans ce contexte, l’une des meilleures façons de défendre la liberté académique aujourd’hui est d’en expliquer les raisons d’être, les finalités et les buts. Il est effectivement indispensable de créer une véritable culture de la liberté académique et de la propager le plus largement possible. Avant même sa constitutionnalisation, une telle vulgarisation d’un concept perçu à tort comme corporatiste pourrait freiner les velléités rétrogrades de gouvernements illibéraux. L’inscription de la liberté académique dans la Constitution, bien que souhaitable sous réserve d’une rédaction appropriée, ne serait pas pour autant la panacée annoncée.
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