, déclarait Bruno Retailleau, alors président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, tandis que Gérald Darmanin se félicitait de l’adoption par les sénateurs de son texte de loi sur l’immigration. Le temps des comptes est arrivé.
Lundi 23 septembre, M. Retailleau est devenu ministre de l’intérieur à la place de M. Darmanin et, s’il n’a pas prononcé le mot « immigration » lors de la passation des pouvoirs, place Beauvau, il a, dès l’après-midi, affiché son objectif dans un entretien au : et Le soir, sur TF1, il a précisé sa pensée – en empoignant le sujet sur lequel la droite a le plus cherché à marquer sa différence « identitaire » avec la Macronie, quitte à adopter une rhétorique jusqu’alors réservée à l’extrême droite.
Le premier ministre, Michel Barnier, avait déjà prévenu, dimanche sur France 2, qu’,lui qui, lors de sa campagne pour la primaire LR, en 2021, défendait la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), un panier de soins pour les étrangers sans-papiers, ou encore un référendum pour instaurer un et s’affranchir des règles européennes.
Des mesures contraires à la Constitution
Des positions en accord, donc, avec celles défendues par le nouveau patron de la Place Beauvau, selon le profil qui se dégage des archives publiées par l’Institut national de l’audiovisuel dimanche, portant sur . On y entend Bruno Retailleau dire en 1997 de l’immigration africaine que . Ardent partisan de l’assimilation, il est persuadé qu’. Plus récemment, il a dénoncé l’, liant l’ et le nombre d’homicides. Il est, en outre, persuadé de la trop grande attractivité de la France en matière d’asile, d’accès aux soins, de regroupement familial et de naturalisation.
Au sein de LR, il a défendu des mesures contraires à la Constitution, telles que l’instauration d’une préférence nationale pour l’accès aux prestations sociales ou encore la limitation des dépôts de demande d’asile au sein des postes consulaires français à l’étranger.
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