A l’occasion de l’hommage rendu à son défunt mari à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes),au milieu de sanglots étranglés, Harmonie Comyn a dénoncé l’, le et responsables, selon elle, de sa mort. Agé de 54 ans, l’adjudant Eric Comyn a été tué à la suite d’un refus d’obtempérer le lundi 26 août, à l’occasion d’un contrôle routier sur l’autoroute A8 à hauteur de Mougins (Alpes-Maritimes).
Les griefs de Mme Comyn ciblent le profil du chauffard accusé d’avoir renversé le gendarmeAgé de 39 ans, selon le procureur de Grasse, le mis en cause, de nationalité cap-verdienne, comptait déjà dix condamnations en justice. Selon une source au sein du ministère de l’intérieur, il était connu depuis 2006 des services de police, pour des violences, mais également pour un refus d’obtempérer avec délit de fuite en 2012, conduite sans permis en 2014 et conduite en état d’ivresse en 2023.
Il a une nouvelle fois été contrôlé positif pour alcoolémie, quelques heures après avoir tué le sous-officier du peloton de gendarmerie motorisé de Mandelieu-la-Napoule. , a demandé la veuve de ce sous-officier, père de deux enfants.
« Il faut changer de logiciel »
Interrogé le lendemain de la mort du gendarme, le ministre de l’intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, rappelait les chiffres des refus d’obtempérer : Dans un rapport publié en avril, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) détaillait leur évolution depuis huit ans. (…), pour tomber à 23 100.
La part de ces refus mettant en danger d’autres personnes a suivi la même tendance : le SSMSI en dénombre 3 800 en 2016, 5 500 en 2021 et 4 400 en 2023. ,assure Grégory Joron, secrétaire général d’Un1té, anciennement Unité-SGP Police-FO. Dans le détail, en 2023, 500 refus d’obtempérer ont gravement mis en danger les forces de l’ordre souhaitant procéder à un contrôle.
Dès le lendemain de la mort de l’adjudant Comyn, le président des Républicains, Eric Ciotti, a annoncé déposer un projet de loi pour durcir les peines encourues pour des refus d’obtempérer, une position partagée par des élus du Rassemblement national. Il propose notamment d’augmenter la peine d’emprisonnement de deux à trois ans, et le doublement de l’amende, qui passerait à 30 000 euros. tempère Grégory Joron.
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