Qu’elle semble loin cette finale olympique du sabre féminin entre les Françaises Sara Balzer et Manon Apithy-Brunet, dans l’écrin du Grand Palais. Deux mois après la des Jeux de Paris, le mouvement sportif tricolore s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre, avec le renouvellement de ses instances fédérales. Celles-ci avaient été sévèrement rappelées à l’ordre, lors de la publication, en janvier, des travaux d’une commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements des fédérations. Violences sexistes et sexuelles (VSS), discriminations et atteintes à la probité : le constat était sans appel, les dérives répandues.
Vendredi 11 octobre, on connaîtra le nom du prochain président de la Fédération française d’escrime. L’élection s’est tenue avec, en toile de fond, les accusations visant son ex-dirigeant, Bruno Gares, démissionnaire en septembre 2023 et objet d’un signalement au procureur de la République pour soupçon de malversation. Suivront ensuite les scrutins au sein des fédérations de judo et de rugby – du 17 au 19 octobre pour la première, le 19 pour la seconde –, puis, jusqu’à la fin de l’année, ceux de plus d’une soixantaine d’instances, dont trente-deux de sports olympiques d’été.
Les violences sexistes et sexuelles, sujet majeur
La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est désormais un sujet majeur dans le programme de plusieurs candidats aux élections fédérales. Conséquence, notamment, de l’« affaire Noël Le Graët », du nom de l’ancien président de la Fédération française de football (FFF). A la tête de l’association de juin 2011 à février 2023, il a été contraint de démissionner à la suite de sa mise en cause par un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, qui a déclenché une enquête préliminaire pour . Philippe Diallo l’a remplacé à la tête de la FFF et demeure, pour l’instant, le seul candidat à sa propre succession lors de l’élection du 14 décembre.
La problématique touche plusieurs instances et disciplines. A l’approche des Jeux olympiques de Paris, la Fédération française de canoë-kayak a, par exemple, été secouée par le cas de Jean-Yves Prigent. L’entraîneur de slalom a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur mineurs et condamné à quatre ans de prison (un an avec bracelet électronique et trois ans avec sursis probatoire). Un an plus tôt, quatorze joueuses d’échecs avaient, aussi, dénoncé les agissements dans une lettre ouverte.
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