A ceux qui plaident pour le retour de la taxe d’habitation, supprimée par tranches de 2018 à 2023, le ministre chargé du budget a opposé, lundi 21 octobre, une fin de non-recevoir. Certes, a reconnu Laurent Saint-Martin, sur France 2, ouvrir le dossier de la fiscalité locale est légitime. , s’est-il interrogéCelle-ci représentait 23,4 milliards de recettes en 2016 pour les collectivités locales, dont 18,7 milliards payés par les contribuables.
Depuis qu’Emmanuel Macron a mis en œuvre, au début de son premier quinquennat, sa promesse de supprimer la taxe d’habitation sur les résidences principales, l’idée d’un retour fait son chemin. Beaucoup d’élus locaux la regrettent. Sa disparition , a déclaré le maire de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Nicolas Isnard (Les Républicains, LR), sur France Bleu Provence, le 21 octobre. Car, argumente-t-il,
, a concédé la ministre du partenariat avec les territoires, Catherine Vautrin, lors de la convention des intercommunalités, le 17 octobre, au Havre (Seine-Maritime). Or, , a-t-elle relevé. Si le gouvernement refuse de ressusciter la taxe d’habitation ou même, à ce stade, de créer un nouvel impôt local, la ministre a cependant considéré qu’il fallait y réfléchir parce que, dit-elle, cela permet d’associer plus étroitement les citoyens à la vie de leur territoire.
Réforme d’ensemble
En réalité, cette réflexion a débuté dès 2017. , déclarait alors le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), aux . , donc, mais quoi ? Le président de l’Association des maires de France, David Lisnard (LR), maire de Cannes (Alpes-Maritimes), plaide pour la création d’ dont les plus pauvres seraient cependant exclus.
Mais, pour David Lisnard, c’est une réforme d’ensemble qu’il faut mener. Car, dans son esprit, pour baisser la fiscalité au niveau national, il faut renforcer l’efficacité des politiques menées au niveau local. Et, pour responsabiliser les élus locaux, pour , expliquait-il, en avril, sur Public Sénat. Ce que permettrait ce nouvel impôt. Bref, faire plus et mieux sur le terrain pour réduire le rôle de l’Etat et la fiscalité qui va avec. Mais, soupire M. Lisnard, , sans compter la d’un Etat qui
Il vous reste 47.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.