Plus de deux ans après les déclarations de la députée de Paris Sandrine Rousseau sur le plateau de « C à vous » sur France 5, l’affaire Julien Bayou, du nom de l’ancien député de Paris et secrétaire national d’Europe-Ecologie Les Verts (EELV, devenu Les Ecologistes), accusé de violences psychologiques sur son ex-compagne, Anaïs Leleux, continue d’empoisonner la vie du parti. Les conclusions du cabinet d’avocats Pisan, spécialisé dans les violences sexistes et sexuelles, présentées au bureau exécutif du mouvement, en octobre, sont loin d’avoir calmé le jeu. Au contraire.
Dans un communiqué publié le 25 octobre et reprenant les travaux du cabinet, Les Ecologistes ont écrit : , laissant tout le monde sur sa faimDepuis, les soutiens de l’ancien activiste de Génération précaire exigent qu’il soit plus clairement innocenté. En face, les féministes remettent en cause le travail du cabinet, dont la restitution était restée laconique.
A l’origine de la controverse, le rapport de Pisan, dont personne n’a eu, semble-t-il, un exemplaire écrit entre les mains, et qui pourrait, selon une source interne à l’organisation, se résumer à menés par le cabinet, qui en a fait une restitution orale auprès du bureau exécutif. Le mystère autour de ces travaux nourrit les soupçons d’Anaïs Leleux et d’une partie des féministes. L’ancienne compagne de Julien Bayou estime notamment qu’innocenter l’ancien député revient à , écrit-elle sur son compte Instagram.
Accords de confidentialité
, corrobore Rachel Savin-Puget, ex-candidate aux élections européennes du 9 juin, sur la liste de Marie Toussaint. Avant elle, Sandrine Rousseau avait même mis en doute le sérieux de l’enquête, évoquant .
Le mystère est d’autant plus épais que même les écologistes informés du contenu des travaux ont interdiction de parler. D’abord, parce que le cabinet Pisan leur a fait signer des accords de confidentialité pour protéger les témoins. Ensuite, parce que la direction des Ecologistes est tétanisée par deux plaintes, qui prennent l’organisation en tenaille ; la première déposée par Anaïs Leleux pour « non-assistance à personne en danger », comme le rappelle son avocate, My-Kim Yang-Paya ; la seconde pour « harcèlement », déposée par l’avocate de Julien Bayou, Marie Dosé. Le parti s’est donc muré dans le silence.
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