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Le Rassemblement national prépare les esprits à une censure rapide du gouvernement

Le Rassemblement national (RN) voudrait préparer les esprits à une censure (très) prochaine du gouvernement qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Le parti d’extrême droite multiplie les opérations de communication pour dédramatiser les conséquences financières d’une éventuelle chute de l’équipe du premier ministre, Michel Barnier.

Au lendemain de la tribune de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, publiée dans contre les colportant le [la fermeture des administrations]Jean-Philippe Tanguy a convoqué une conférence de presse, mercredi 27 novembre, pour appuyer ce message. Alors que le gouvernement met en garde contre le risque de crise financière, avec un , le député (RN) de la Somme a dénoncé des , voyant dans les avertissements de l’exécutif .

Et si son intervention ne suffisait pas à démonétiser le de ses opposants, le référent économique du RN a distribué une note de dix-sept pages intitulée « La Ve République garantit la stabilité budgétaire de la France en cas de censure du gouvernement. » Compilant textes de loi, hypothèses et , ce document vise à prouver qu’une censure n’affecterait en rien la du pays et serait sur les services publics, les traitements des fonctionnaires ou le versement des prestations sociales. Quid d’un gouvernement démissionnaire ?, écrit, à l’indicatif, M. Tanguy.

Si le parti d’extrême droite n’a officiellement pas décidé s’il votera une motion de censure – à l’unisson de la gauche – contre le gouvernement, il tente déjà de déminer les accusations – en irresponsabilités politique et financière – de l’exécutif à son encontre. De quoi alimenter l’hypothèse d’une sanction rapide. Possiblement dès le premier recours de Michel Barnier à l’article 49.3 de la Constitution (qui permet l’adoption d’un texte sans vote), attendu lundi 2 décembre, pour faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).

Sans attendre le retour devant les députés, plus tard dans le mois, du projet de loi de finances (PLF), nécessaire à l’examen complet par les lepénistes de labudgétaire de l’exécutif ? [de négociations avec le gouvernement], prévient Jean-Philippe Tanguy, considérant qu’en l’absence de toute concession de Matignon en faveur du RN, . [et réviser la copie d’ici à 2025], justifie le député de la Somme.

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