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Emmanuel Macron reprend la main face à la crise politique, mais refuse d’assumer « les responsabilités des autres » après la censure

Le voici seul, face aux Français. Jeudi 5 décembre, après avoir été contraint, depuis trois mois, à une prise de distance présidentielle, en laissant à son premier ministre le soin de , Emmanuel Macron s’est adressé à la nation, lors d’une allocution solennelle.

Au lendemain de la censure historique du gouvernement de Michel Barnier à l’Assemblée nationale, renversé par une large majorité (331 votes) composée des voix du Nouveau Front populaire (NFP) mêlées à celles de l’extrême droite, le président de la République devait, explique-t-on à l’Elysée, rassurer ses concitoyens, angoissés par le climat de chaos politique qui règne dans le pays, et de ses adversaires.

Accusé par ses opposants d’être le grand responsable de l’instabilité politique qui tourmente la France depuis sa désastreuse dissolution, Emmanuel Macron se défend. Oui, concède-t-il, admet-il pour la première fois. poursuit-il, alors que nombre de ses soutiens l’ont lâché, déroutés par son attitude qui a mis un coup d’arrêt à son second quinquennat.

Mais cette dissolution, martèle-t-il, était . Mains jointes, depuis le salon doré de l’Elysée, le chef de l’Etat refuse d’être désigné comme le coupable ultime de la censure de ce premier ministre qu’il avait choisi, le 5 septembre, après une très longue réflexion. Michel Barnier, un homme de droite, avait été préféré par le président à une personnalité du NFP, groupe politique arrivé en tête des législatives, au nom, pourtant, de la .

Aux yeux de l’extrême droite et des « insoumis », cette censure est le fruit des errements du chef de l’Etat qui, répètent-ils, ne respecte pas le suffrage populaire. , s’agace le président, refusant d’assumer .

Le RN, parti du « désordre »

Orchestrant un duel entre lui et les , Emmanuel Macron tente de mettre fin à l’idée, poussée par La France insoumise (LFI) et par certains au Rassemblement national (RN), qu’il devrait, tôt ou tard, démissionner, faute de légitimité populaire. , prévient-il. Et, comme pour répondre à ceux qui le suspectent de s’accrocher au pouvoir, il jure, en rappelant qu’il lui est interdit par la Constitution de se représenter en 2027, que

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