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Hôpital : aux urgences, le « désengorgement » promis par Emmanuel Macron n’a pas eu lieu

La formule, un peu galvaudée, revient ces derniers jours dans la bouche des médecins urgentistes. Il y a vingt mois, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, promettait de leurs services, porte d’entrée d’un hôpital sous pression. Et ce, d’ici à . A l’époque, beaucoup disaient déjà douter, tout en saluant l’affichage d’une date butoir. L’échéance venue, le doute est devenu certitude : , rapporte Marc Noizet, président du syndicat SAMU-Urgences de France (SUdF).

La photographie nationale, à la veille des congés de Noël, est , décrit l’urgentiste de Mulhouse (Haut-Rhin) :

De Rennes à Avignon, de Toulouse à La Roche-sur-Yon, en passant par Nice ou Toulon, les soignants ne cachent pas une forme de lassitude face à la de l’action publique et au politique. ,euphémise Muriel Vergne, médecin urgentiste au centre hospitalier de Toulon et secrétaire générale de SUdF.

L’urgentiste relève que, sans être encore des congés et des épidémies hivernales, les blocs opératoires sont, chez elle, déjà saturés et que l’afflux de patients augmente de jour en jour. Elle comme d’autres soignants le soulignent :

Le point noir des « lits d’aval »

Récurrentes, les mobilisations de soignants viennent le rappeler. Comme cette grève reconductible, au CHU de Grenoble, qui a redémarré le 10 décembre, pour dénoncer le manque de moyens et les patients qui s’entassent dans les couloirs.

Avant ça, c’est à Périgueux que les soignants se sont mobilisés, ou encore à Carhaix (Finistère). Remontent aussi régulièrement du terrain des récits, plus ou moins graves, symbolisant des conditions d’accueil dégradées : cet automne, le témoignage d’un patient ayant passé une nuit dans un garage de l’hôpital de Langres (Haute-Marne), faute de lit disponible, confirmé par des soignants, a eu un retentissement national.

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