Difficile de recueillir les témoignages des premiers concernés. Crainte d’être reconnu, arrêté… toutes les personnes rencontrées ont refusé de témoigner. Les Haïtiens en situation irrégulière en Guadeloupe assurent vivre , entre deux , ces petits emplois journaliers qui sont légion sur l’archipel, notamment dans le secteur agricole. explique Johnny Désir, le président de Tèt Kolé, une association culturelle haïtienne présente dans l’archipel, qui tente d’aider comme elle le peut ses ressortissants, ces derniers peinant à régulariser leur séjour, malgré la situation dans leur pays.
En proie à une instabilité politique désormais chronique, Haïti, et notamment la région de Port-au-Prince, est en effet depuis plusieurs mois sous le joug de gangs armés et violents qui ont causé plusieurs milliers de morts. , ajoute Johnny Désir.
Mais, une fois sur place, le parcours administratif d’obtention d’un titre de séjour est de plus en plus complexe, voir dysfonctionnel, les délais sont longs et les renoncements nombreux. Lucie Curet, déléguée nationale pour la région Amériques à La Cimade, une association d’aide aux migrants, estime que si, aujourd’hui,. L’association Tèt Kolé, qui pouvait, « ,avoir quelques facilités pour obtenir des rendez-vous notamment pour des cas urgents, s’est vu signifier que « ,raconte son président.
« Régime dérogatoire »
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