La voix blanche, visiblement submergé par l’émotion, le chef d’établissement du centre pénitentiaire de Majicavo, Nicolas Jauniaux, a annoncé sa démission de l’administration pénitentiaire, lundi 7 octobre, en début de matinée, par le biais d’une vidéo diffusée sur la chaîne mahoraise Kwezi Télévision. Lisant des notes, M. Jauniaux, en uniforme blanc, assure vouloir sur la situation de surpopulation carcérale de l’établissement, où une mutinerie a éclaté le 28 septembre, à laquelle avaient pris part plus d’une centaine de détenus. Un cadre pénitentiaire avait été agressé et les clés des cellules dérobées. Un surveillant avait été pris en otage pendant un peu plus de trois heures.
,déclare Nicolas Jauniaux dans son message, en précisant que 650 détenus sont incarcérés pour 278 places.A Majicavo, l’une des prisons les plus surpeuplées de France, quatre, voire cinq détenus s’entassent dans des cellules de 13,4 mètres carrés prévues pour deux. Plus de la moitié d’entre eux sont contraints de dormir sur des matelas installés par terre.
rappelle le chef d’établissement démissionnaire. Le ministère de la justice avait répondu au , le 1er octobre, que .
« Un acte unique »
La démission, dans de telles circonstances, d’un chef d’établissement reste extrêmement rare en France, et témoigne d’un profond malaise. Ni les autorités judiciaires et préfectorales locales ni la direction de l’administration pénitentiaire n’avaient préalablement été informées de cette décision, qui provoque une forme de sidération au sein d’une partie du personnel et de l’encadrement de l’établissement, qui compte 129 agents. En quittant ses fonctions, M. Jauniaux dit vouloir [s]. , conclut-il.
observe Alexandre Vissouvanadin, secrétaire général de la région Réunion-Mayotte pour le syndicat pénitentiaire UFAP-UNSA-Justice. Le responsable syndical rappelle que les agents pénitentiaires ont refusé de prendre leur service durant trois jours à la suite de la mutinerie. , alerte M. Vissouvanadin.