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A Nîmes, des prisonniers protestent contre leurs conditions de détention

Ils ont fait bloc. Samedi 28 septembre, en terminant leur promenade de l’après-midi, près de cent cinquante détenus de la maison d’arrêt de Nîmes ont refusé de rejoindre leurs cellules. Durant plusieurs heures, les prisonniers ont mené un mouvement de protestation pour dénoncer les conditions actuelles de détention : surpopulation, hygiène déplorable, infestation de punaises de lit… Il a fallu l’arrivée des équipes régionales d’intervention et de sécurité de Toulouse et de Marseille pour ramener le calme. En début de soirée, les détenus ont réintégré leurs cellules. Ce genre de manifestation, à l’initiative de détenus, ne s’était pas produit depuis 2015 dans cette prison.

A Nîmes, l’établissement pénitentiaire, conçu pour 200 places, accueille actuellement 486 détenus, selon le syndicat UFAP-UNSA Justice, et possède l’un des taux de surpopulation carcérale les plus importants du pays. La situation vaut aussi bien pour le quartier des hommes que celui des femmes. Dans la plupart des cellules de 9 m2, prévues pour deux personnes, un matelas est rajouté au sol.

Selon David Dehaye, délégué syndical UFAP-UNSA Justice à la prison de Nîmes, . L’événement du week-end est révélateur d’une , estime-t-il.

Une situation non isolée

A plusieurs reprises cet été, alors que les températures atteignaient plus de 40 °C, des professionnels sont montés au créneau, à commencer par les avocats nîmois, par la voix de la bâtonnière, Khadija Aoudia, pour dénoncer , déclare celle qui plaide . L’Association des avocats pour la défense des droits des détenus et la Ligue des droits de l’homme ont saisi la justice, fin juillet, pour demander . Mais rien n’a bougé. La situation de Nîmes, située dans la région Occitanie, ne semble pas isolée. déplore Johann Reig, délégué régional de l’UFAP-UNSA Justice à Toulouse

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