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A Paris, deux manifestations distinctes contre le gala d’extrême droite pro-israélien Israël is Forever

Un gala fantomatique, deux manifestations à distance l’une de l’autre : le sort de la bande de Gaza, inlassablement bombardée par l’armée israélienne depuis le massacre du 7 octobre 2023, a animé la soirée parisienne du mercredi 13 novembre. La tenue d’une soirée organisée à Paris par l’association d’extrême droite pro-israélienne Israël is Forever en soutien à l’armée israélienne et à laquelle Bezalel Smotrich, le ministre des finances suprémaciste du gouvernement Nétanyahou, devait participer a échauffé les esprits à la veille d’un match de football France-Israël, qui doit se dérouler sous très haute sécurité au Stade de France, jeudi soir.

Ces événements interviennent moins d’une semaine après les heurts d’Amsterdam durant lesquels des supporteurs et des hooligans israéliens − mais aussi des citoyens juifs néérlandais − ont été durement molestés dans les rues de la capitale des Pays-Bas après s’être livrés eux-mêmes à des provocations et à des violences, pour certains d’entre eux.

La venue de M. Smotrich, qui prône ouvertement un nettoyage ethnique et l’annexion de la Cisjordanie, a fait l’effet d’un chiffon rouge auprès de la mouvance propalestinienne en France, mais également pour les éléments les plus libéraux et engagés pour la paix de la communauté juive. Malgré l’annulation de la venue du ministre israélien d’extrême droite, contre lequel plusieurs organisations et avocats entendaient déposer plainte pour complicité de torture ou de génocide, les deux manifestations contre le gala organisé par Israël is Forever ont été maintenues.

La première, entre Saint-Lazare et la place de la République, a rassemblé, autour du collectif Urgence Palestine, des partis, syndicats et associations qui sont de traditionnels soutiens de la cause palestinienne : quelques milliers de personnes y ont participé sans que l’affluence soit massive.

La seconde, qui n’a pas reçu d’autorisation et n’a rassemblé qu’une centaine de personnes, réunissait des associations de la gauche juive et de lutte contre l’antisémitisme, comme Golem, La Paix maintenant, J-Call, le Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes, l’Union des juifs pour la résistance et l’entraide ou encore les Guerrières de la paix, rejoints notamment par SOS-Racisme. Il s’agissait d’une première depuis le 7 octobre 2023 pour certaines de ces organisations, qui n’avaient jamais osé manifester contre le gouvernement israélien.

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