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A Washington, Emmanuel Macron met en garde Donald Trump contre une « capitulation » forcée de l’Ukraine

Malgré d’énormes divergences qui persistent sur le fond, le président français, Emmanuel Macron, s’est dit, lundi 24 février, avec Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine, tout en mettant en garde son homologue américain qu’un accord de paix ne pouvait signifier une de Kiev.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec son hôte à la Maison Blanche, le chef de l’Etat a aussi insisté sur la nécessité d’apporter des pour éviter que le président russe, Vladimir Poutine, ne repasse à l’attaque. , a dit Emmanuel Macron, alors que les Européens craignent depuis plusieurs semaines un accord trop favorable à la Russie après avoir été tenus à l’écart du rapprochement russo-américain entrepris par Donald Trump depuis son investiture, le 20 janvier.

, a martelé Emmanuel Macron, affirmant que .

Le président français a aussi estimé, lors d’une interview en anglais à Fox News après la rencontre, qu’une était possible . [de transport], a précisé Emmanuel Macron. Et dans sa volonté de mettre fin au conflit.

Juste avant sa discussion avec le dirigeant français, Donald Trump, lors d’une séance de questions-réponses avec les journalistes dans le bureau Ovale, avait vanté sa relation avec celui-ci, et assuré pouvoir mettre fin aux hostilités dans .

Volodymyr Zelensky à Washington ?

Le président américain a aussi estimé que la signature d’un accord avec l’Ukraine sur l’accès des Américains aux minerais du pays était , et a même évoqué une venue du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche afin de le ratifier, . Il y voit une manière pour les Etats-Unis de récupérer les dépenses engagées pour soutenir militairement Kiev depuis l’invasion russe en 2022.

Le républicain, qui mise avant tout sur son dialogue avec le président russe, Vladimir Poutine, pour faire cesser les combats, a aussi lancé que ce dernier serait d’accord avec le déploiement futur de troupes européennes en Ukraine, mais est resté évasif sur les garanties de sécurité qu’apporterait éventuellement Washington pour ces soldats.

Le président russe a, lui, affirmé lundi que les Européens pouvaient au processus de règlement du conflit.

pour vérifier que , a dit Emmanuel Macron, en assurant aussi que l’Europe était prête à sa défense – une demande constante de son interlocuteur américain.

Gouffre

Le président français et Donald Trump ont renoué lundi avec leur numéro de camaraderie diplomatique, déjà rodé pendant le premier mandat du républicain (2017-2021), échangeant de vigoureuses poignées de main, ainsi que des blagues et des compliments.

Mais derrière cette ambiance cordiale, c’est bien un véritable gouffre qui s’est creusé entre Donald Trump et les Européens à propos de l’Ukraine. Si Emmanuel Macron a parlé face à Donald Trump de la Russie comme d’un de l’Ukraine, le président américain persiste, lui, à mettre les deux pays sur le même plan – quand il ne rend pas Volodymyr Zelensky responsable du conflit, comme il l’a fait récemment.

En parallèle de la rencontre à Washington, les Etats-Unis, rejoignant pour l’occasion la Russie et la Corée du Nord, ont voté contre une résolution adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU, réaffirmant son soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.

, a déclaré Volodymyr Zelensky en présidant à Kiev une réunion avec une douzaine de dirigeants occidentaux venus exprimer leur soutien à l’Ukraine.

« Deals »

Trois ans après avoir tenté, en vain, de dissuader Vladimir Poutine de passer à l’attaque, Emmanuel Macron s’est lancé auprès du président américain dans une mission tout aussi incertaine.

Son homologue américain, qui n’a jamais caché sa fascination pour les dirigeants autoritaires, et que les longues tractations multilatérales ennuient, assume une approche parfaitement transactionnelle de la diplomatie. Lundi encore, il a fait miroiter sur son réseau social des accords économiques avec la Russie, visée jusqu’ici par de nombreuses sanctions américaines. , a déclaré l’ancien promoteur immobilier.

Donald Trump a par ailleurs assuré avoir engagé une avec la politique étrangère des Etats-Unis, qui après 1945 se sont posés en garants des valeurs démocratiques, ainsi qu’en protecteurs de l’Europe grâce à l’OTAN et grâce à leur arsenal nucléaire.

Le président russe, faisant écho à Donald Trump, a assuré que des entreprises américaines et russes étaient déjà . Il a aussi soutenu des investissements américains dans les territoires occupés d’Ukraine. Lors d’un entretien télévisé, le président russe a aussi estimé que Volodymyr Zelensky, violemment critiqué par Donald Trump récemment, était en passe de devenir une personnalité .

Le Monde avec AFP et Reuters

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