Première lauréate du Ballon d’or, en 2018, Ada Hegerberg, 29 ans, est la meilleure buteuse de l’histoire de la Ligue des champions féminine (64 buts). Son club, l’Olympique lyonnais (OL), se déplace à Rome, mercredi 13 novembre, pour le compte de la troisième journée des phases de groupes de cette compétition, qu’elle a longtemps dominée et dont elle espère retrouver le sommet après deux années sans succès final.
Alors que l’UEFA, l’instance dirigeante du football en Europe, a annoncé, fin octobre, investir 1 milliard d’euros sur six ans dans la pratique féminine et qu’une nouvelle réforme de la Ligue des champions entrera en vigueur la saison prochaine, l’attaquante norvégienne revient sur les évolutions de son sport et évoque ses souvenirs continentaux.
Un an après la nouvelle formule masculine, la Ligue des champions féminine de football s’apprête à faire sa mue lors de la saison 2025-2026, avec un principe de poule unique de 18 équipes. Est-ce positif ?
C’est le moment de continuer à développer la compétition. En 2021, il était déjà logique d’introduire la phase de groupes, comme chez les garçons. On va passer à une nouvelle étape. Tout cela va dans le sens de rendre la compétition plus intéressante, avec des matchs plus serrés. C’est un boost.
Ces réformes donnent la chance à d’autres pays en Europe. Par exemple, cette année, on va jouer pour la première fois à Galatasaray, dans un grand stade . Cela ouvre des portes à de nouveaux clubs qui peuvent s’inspirer des pays où cela fonctionne et investir plus dans leur section féminine.
Vous avez remporté six fois la compétition avec l’OL et en êtes la meilleure buteuse de l’histoire. Quels sont vos premiers souvenirs lors de vos débuts en Norvège, et quels sont les plus marquants ?
La compétition a beaucoup évolué. A mes débuts, à Stabaek, je suis venue au stade en trottinette pour mon premier match européen. Nous affrontions les Danoises de Brondby. Je me rappelle aussi avoir été très excitée à l’idée d’entendre la fameuse musique de la Ligue des champions, celle que j’entendais à la télévision pour la Ligue des champions masculine. En fait, la musique n’était pas du tout la même. Aujourd’hui, on a notre propre hymne et notre propre compétition. Pour moi, c’est la plus belle.
Chaque année, tu te fixes de nouveaux objectifs et c’est dur de prendre du recul sur ce que l’on a accompli. Mais gagner cinq fois de suite avec l’OL est quelque chose d’historique. Après ma carrière, je réaliserai combien c’est incroyable. Un club comme l’OL se doit d’avoir l’ambition de la regagner. C’est pour cela que j’ai resigné pour trois ans.
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