L’affaire André Santini connaît un nouveau développement. L’enquête préliminaire ouverte en juillet 2022 par le parquet de Nanterre contre le maire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) pour « agression sexuelle », « harcèlement sexuel », « harcèlement moral », « prise illégale d’intérêts », « entrave à undispositif de signalement », a été confiée à un juge d’instruction, a appris , lundi 21 octobre.
Comme le confirme le parquet de Nanterre, une information judiciaire a été ouverte, par réquisitoire introductif en date du 8 octobre, contre l’édile (Union des démocrates et indépendants) de 83 ans, à la tête de sa commune depuis 1980, actuel vice-président du Grand Paris et patron du Syndicat des eaux d’Ile-de-France depuis 1983.
La désignation d’un magistrat instructeur intervient après une plainte avec constitution de partie civile déposée le 26 octobre 2023, par l’entremise de l’avocate Christelle Mazza, par l’ancien chef de cabinet de M. Santini à la mairie. Laquelle a , comme le confirme le parquet de Nanterre.
Cet ex-proche collaborateur de M. Santini, ainsi que l’ex-huissier de l’élu, avaient déposé plainte en juin 2022 contre l’octogénaire pour des faits présumés d’agression sexuelle, harcèlement sexuel et moral. Ce dernier, à l’époque, avait nié catégoriquement les faits.
Déclassement professionnel
Me Mazza avait versé au dossier judiciaire une série d’enregistrements, dont a fait état en novembre 2022, pris entre juillet 2021 et mai 2022 par les deux plaignants, remis aux enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance contre la personne dans le cadre de leur audition.
Les deux plaignants ont en commun d’avoir été écartés par l’édile, à la mi-mai 2022, officiellement pour[leur]. Cette éviction a été synonyme pour eux de soudain déclassement professionnel. Concrètement, M. Santini leur a reproché, à l’époque, un arrêt maladie pour cause de Covid-19.
Contactés par , André Santini et son avocat, Marc Bellanger, n’ont pas encore réagi. Pour sa part, l’édile avait déposé plainte, en novembre 2022, pour « dénonciation calomnieuse » et « tentative d’extorsion ».
déclare Me Mazza, l’avocate des deux ex-collaborateurs du maire.
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