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Affaire du chirurgien pédocriminel Le Scouarnec : questions sur de possibles négligences des instances médicales

(…) C’est ainsi que l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a expliqué, en substance, lors de l’un de ses nombreux interrogatoires, comment il était passé entre les mailles du filet durant sa longue carrière médicale.

L’ex-praticien de 73 ans, déjà condamné à quinze ans de prison en 2020 dans un premier volet judiciaire, a été renvoyé, vendredi 27 septembre, devant la cour criminelle du Morbihan, pour « viols aggravés » et « agressions sexuelles aggravées sur 299 victimes, principalement des patients mineurs, de 1989 à 2014.

Pour tenter de savoir si le praticien, spécialiste en chirurgie digestive et viscérale, a pu bénéficier du silence de certains confrères et comment il a pu abuser de victimes souvent endormies du fait de l’anesthésie, le procureur de la République de Lorient mène, depuis octobre 2020, une enquête préliminaire contre X du chef « d’abstention volontaire d’empêcher des crimes ou délits contre l’intégrité physique ».

Une condamnation dès 2005

Dans le cadre des différents volets de l’affaire, les enquêteurs ont longuement interrogé le personnel médical qui a croisé la route de M. Le Scouarnec, à Loches (Indre-et-Loire), Vannes, Lorient (Morbihan), Quimperlé (Finistère) ou Jonzac (Charente-Maritime). , peut-on lire dans l’ordonnance des juges d’instruction dans le volet des 299 victimes.

En novembre 2005, il avait pourtant déjà été condamné à quatre mois de prison avec sursis, sans obligation de soins ni restriction d’exercice, par le tribunal correctionnel de Vannes, pour importation et détention d’images pédopornographiques. Son patronyme n’étant pas inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Joël Le Scouarnec a dit en audition avoir informé la direction de l’hôpital de Quimperlé de ses antécédents judiciaires. Pourtant, , selon lui.

de cette condamnation, relève le parquet dans son réquisitoire définitif. L’ex-directrice du centre hospitalier de Jonzac a reconnu en 2017, devant les enquêteurs, avoir su par l’intéressé que ce dernier avait pour consultation de sites pédopornographiques. Elle a admis toutefois l’avoir recruté sans à une ni pris,

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