Deux ans avant l’élection présidentielle, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen fait monter la température politique : dimanche 6 avril, le Rassemblement national (RN, extrême droite) réunit ses soutiens à Paris, une partie de la gauche contre-manifeste dans la capitale et le bloc central est convié à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par Gabriel Attal.
Dans un contexte de vives tensions internationales et de crise politique latente sur le plan intérieur – absence de majorité à l’Assemblée, situation budgétaire, réforme des retraites en discussion –, la France a connu cette semaine une forte secousse judiciaire et politique.
La lourde condamnation en première instance du Rassemblement national dans l’affaire des assistants parlementaires européens pour détournement de fonds publics, et l’hypothèse sérieuse de l’inéligibilité de Marine Le Pen ont mis l’actualité politique sous tension, à deux ans de l’échéance normale pour la succession d’Emmanuel Macron.
D’ici là, à l’été 2026, la Cour d’appel doit se prononcer. Et la triple candidate du RN n’entend pas renoncer et passer le flambeau au président du parti, Jordan Bardella. Au contraire. Le RN s’est lancé dans une vaste offensive, dénonçant avec véhémence les , selon les mots de Jean-Philippe Tanguy, député RN, et organisant un rassemblement de soutien à Marine Le Pen dimanche à 15 heures, place Vauban à Paris, aux Invalides. , a lancé Marine Le Pen, mardi, devant ses députés.
d’organiser un rassemblement pour protester contre une décision de justice, a estimé, samedi, François Bayrou dans une interview au .
Une décision « inique »
Le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (Les Républicains) a vu dans ce meeting du RN la perspective d’un , référence à l’envahissement du Congrès par les partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021. mais , a rétorqué le vice-président du RN, Sébastien Chenu. Ce dernier, député du Nord, a toutefois de nouveau critiqué une décision et une .
Donald Trump et son vice-président, J. D. Vance, ont apporté un soutien retentissant cette semaine à Marine Le Pen. Une , juge François Bayrou.
Ce meeting du RN est , accuse Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, à l’initiative d’un appel au rassemblement, au même moment, place de la République à Paris. Mme Tondelier a jugé de se mobiliser , et [t](…) à ce rassemblement auquel se sont joints La France insoumise (LFI) et Génération.s, mais ni le Parti socialiste ni le Parti communiste.
Au nom de « l’Etat de droit »
Pour le maire socialiste de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, c’est clairement la présence de LFI dans la manifestation qui pose problème. que le RN sur les magistrats, a-t-il expliqué sur France 2.
Dans le , la mobilisation du RN change le ton du meeting prévu depuis plusieurs mois par Renaissance, dimanche à la Cité du Cinéma de Saint-Denis, premier événement de l’ère ouverte par la prise de contrôle du parti macroniste par Gabriel Attal. Le jeune ex-premier ministre a battu le rappel après l’annonce d’un rassemblement par le RN, au nom de et de la défense de . , juge un de ses proches.
Gabriel Attal, qui entend relancer le parti présidentiel, a convié dimanche matin le président d’Horizons, Edouard Philippe, candidat déjà déclaré pour l’Elysée, et le premier ministre, François Bayrou. Le centriste, président du MoDem, s’est dit favorable à une fusion de son parti avec Renaissance. Une idée suggérée dans par Elisabeth Borne, présidente du Conseil national de Renaissance, un temps candidate face à M. Attal pour la tête du parti.
Le Monde avec AFP
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