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Après une année hors norme dans le sillage d’Antoine Dupont, le Stade toulousain aborde 2025 en conquérant

Un match de gala pour conclure une année 2024 hors norme. Dimanche 29 décembre, en clôture de la treizième journée de Top 14, le Stade toulousain reçoit le Stade français, pour le «  » du championnat français (à 21 h 05). Pour les Rouge et Noir, il s’agit de virer en tête du championnat devant l’Union Bordeaux-Bègles (UBB). Pour les Parisiens, mal en point, l’objectif est d’éviter une déroute face à une équipe qui domine les épreuves nationales et continentales. Cette année 2024 aura été jalonnée d’un vingt-troisième titre de champion de France et d’une sixième étoile européenne, trois ans après le doublé de 2021. En bord de Garonne, l’exceptionnel devient courant, pour le club fondé en 1907.

Pour terminer en beauté cette saison, l’équipe aligne toutes ses stars, savant mélange de joueurs du cru et de recrues étrangères. A l’issue de la démonstration en finale du championnat, le 28 juin face à l’UBB (59-3), l’entraîneur toulousain Ugo Mola soulignait avoir Comment battre Toulouse ? Après cette même finale,le manager bordelais Yannick Bru le confessait : « 

Dans la continuité du doublé, et après une finale de Champions Cup suffocante, le 25 mai contre les Irlandais du Leinster (31-22 après prolongation), le Stade toulousain a embrayé sur un début de saison du même calibre. Invaincus en Coupe d’Europe, ils ont l’occasion de virer en tête du championnat, une habitude pour les coéquipiers d’Antoine Dupont, star mondiale du rugby – à XV comme à VII.

Antoine Dupont affole compteurs et statistiques

A 28 ans, le demi de mêlée haut-pyrénéen, qui a rejoint le club en 2017, affole compteurs et statistiques. Elu meilleur joueur du monde de rugby à VII, trois ans après avoir été sacré à XV, le capitaine toulousain a, au cours de l’été, décroché un titre olympique à Paris 2024. Une polyvalence unique dans le monde de l’ovalie. Les Rouge et Noir affichent même 100 % de victoires lorsqu’il a été titularisé cette saison – il était remplaçant lors de sa seule défaite, fin mars sur la pelouse de Bordeaux-Bègles. Antoine Dupont en 2024, c’est cinq trophées, sept distinctions individuelles, ou encore 16 essais, et 31 passes décisives. « disait de lui Ugo Mola, lors de son retour à la compétition le 12 octobre dernier.

Dans son sillage, les autres joueurs clés de l’équipe – Thomas Ramos, Romain Ntamack, François Cros – forment également l’ossature de l’équipe de France. Une équipe de stars, et de copains, construite autour de Dupont, et complétée de recrues étrangères. Comme l’international écossais Blair Kinghorn, recruté à l’automne 2023 et devenu titulaire indiscutable après avoir vite trouvé ses marques. Une équipe, et un staff, édifiés sur des fondations solides. Ugo Mola, arrivé en 2015, avait pris la succession de Guy Novès, lui-même resté aux commandes du club depuis 1993.

« Un modèle à toujours redéfinir, compléter, affiner »

Depuis, assumant la devise «  », l’entraîneur s’appuie sur d’autres anciens du club : Jean Bouillou, Clément Poitrenaud, Virgile Lacombe ou le Néo-Zélandais Jérome Kaino ont tous porté le maillot rouge et noir. Même continuité et stabilité à la tête du club. Didier Lacroix, lui aussi ancien joueur, avait accédé à la présidence en 2017, après 25 ans de règne de René Bouscatel.

Avec le premier budget du championnat, autour de 46 millions d’euros, le club a mis en place un modèle inédit, et complexe. Autour de la Société anonyme sportive professionnelle (SASP), qui développe le volet professionnel, l’association Les Amis du Stade Toulousain possède le stade et le site Ernest-Wallon, une spécificité rare dans le Top 14. Le centre de formation, créé dès 1988 et distinct des deux premières structures, accompagne chaque année une trentaine de joueurs entre 17 et 22 ans vers une carrière professionnelle.

Avec cette «  » et «  » Didier Lacroix présentera en début d’année 2025 les projets du futur. Extension du stade, développement de la marque « Stade toulousain », organisation inédite d’une journée de matches avec le Toulouse football club – face à Montpellier et ses équipes de rugby et de foot – et bien entendu le volet recrues et mouvements de joueurs. En plus des Rochelais Teddy Thomas et Georges-Henri Colombe, qui rejoindront le club la saison prochaine, d’autres recrues de taille pourraient être annoncées. Dimanche, les 33 000 spectateurs qui prendront place dans les tribunes du Stadium viendront accompagner leurs joueurs vers une nouvelle année que tous espèrent à nouveau hors norme.

Philippe Gagnebet (Toulouse, correspondant)

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