A regarder Michaël Chiolo bavarder tout sourire dans le box avec un de ses co-accusés avant l’ouverture des débats, lundi 7 juillet au matin, on avait toutes les peines du monde à imaginer qu’il s’apprêtait à devenir, quelques heures plus tard, le dixième homme condamné en France à la perpétuité réelle. La peine maximale prévue par le code pénal, qui avait été requise par le ministère public, était pourtant attendue, tant l’auteur de l’attentat contre deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), le 5 mars 2019, a revendiqué, durant ces cinq semaines d’audience, son crime et sa profonde radicalisation.
Mais il est ainsi, Michaël Chiolo. Depuis le début de son procès devant la cour d’assises spéciale de Paris, il joue franc-jeu, assume, clame son adhésion totale au groupe Etat islamique (EI), le plus souvent affable et semblant accepter son sort.
Le 27 juin, il s’était même autorisé une sortie de route qui a peut-être achevé de sceller son destin judiciaire en menaçant l’avocat d’un des deux surveillants qu’il avait tenté d’assassiner : (…) [la tenue des otages décapités par l’EI], lui avait-il lancé.
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