La défense est un peu paradoxale : les avocats du Rassemblement national (RN) ont choisi de miner de l’intérieur l’entièreté du dossier des assistants du parti au Parlement européen, dans un désordre croissant et avec une efficacité douteuse. Il s’agit en effet de briser l’idée que le Front national (l’ex-RN) avait instauré un système de financement à Bruxelles, et surtout de préserver la candidate à l’élection présidentielle. Et tant pis pour les dommages collatéraux, le cas des prévenus est à peine évoqué et à peu près pas défendu. La plupart des mis en cause ne sont d’ailleurs pas venus écouter leurs avocats, et c’est heureux pour leur moral.
Ainsi, après Mᵉ François Wagner qui défendait quatre personnes à lui tout seul lundi, Mᵉ Nicolay Fakiroff a plaidé, mardi 19 novembre, pour trois clients d’un coup, et non des moindres : trois eurodéputés de l’époque, Louis Aliot, aujourd’hui numéro deux du RN, et deux anciens vice-présidents du parti, Nicolas Bay et Bruno Gollnisch. L’avocat a eu un mot qui se voulait aimable pour ses clients : , celui qui finit régulièrement bâillonné dans ; Louis Aliot, alors que son assistant ; et Nicolas Bay, dont l’avocat rappelle qu’il a produit un faux dossier, au cas où le tribunal l’aurait oublié.
Mᵉ Fakiroff a insisté pendant deux heures sur deux points forts, qui sa réflexion. Ensuite, Guillaume L’Huillier, le premier assistant de Bruno Gollnisch, . En résumé, le député fait nécessairement de la politique, son assistant aussi. De là à être payé par le Parlement pour travailler pour le parti, il y a un pas, que Mᵉ Fakiroff s’est gardé de franchir.
La mairie de Perpignan en balance
Il a minimisé soulignée par le parquet, en divisant les 4,6 millions d’euros détournés par le nombre total de députés et par année, moins les sommes déjà remboursées, pour arriver à un total de 22 000 euros par an et par député. Alors que le budget du Parlement est de 2,5 milliards d’euros., s’est indigné l’avocat. Il a estimé que les réquisitions du parquet étaient, juste bonnes à délivrer , notamment à Bruno Gollisch, avec une peine d’inéligibilité alors que » et qu’il n’aspire qu’à être conseiller municipal de son village de 600 habitants.
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