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Au procès des assistants parlementaires du FN, Marine Le Pen donne sa vision du dossier : « La centralisation est dans la culture de notre mouvement »

Marine Le Pen a bien senti qu’il fallait reprendre la main., a dit, au tribunal, l’ancienne cheffe du Rassemblement national (RN). La présidente s’est évidemment récriée, mais ce n’est pas faux, tant le défilé des prévenus au procès des assistants FN du Parlement européen a laissé, après dix-sept jours d’audience, une écrasante impression de propos invraisemblables et de mensonges maladroits.

Marine Le Pen, déjà passée à la barre en tant qu’auteure de « détournements de fonds publics » pour avoir employé à Strasbourg son garde du corps, sa sœur, sa secrétaire et la secrétaire de son père, était, mardi 5 novembre, entendue comme « complice » des détournements, puisqu’elle a dirigé le parti de 2011 à 2021. La députée du Pas-de-Calais, qui piaffait depuis un moment, a survolé l’audience avec un talent certain, une énergie intacte et un discours construit, à défaut d’être toujours convaincant.

Elle a pendant une heure trente donné sa vision du dossier, avant de répondre, pied à pied, au tribunal, sans céder un pouce de terrain. , a attaqué la députée. Ce système, qu’elle est censée, après Jean-Marie Le Pen, avoir organisé, repose sur une série d’éléments qu’elle s’est efforcée d’écarter.

« De manière officieuse, mais pas dissimulée »

La « mutualisation » d’abord, théoriquement proscrite, qui veut qu’un assistant travaille pour son seul député. a attaqué Marine Le Pen.

La « centralisation », ensuite. Tous les députés FN (sauf deux) ont donné procuration à un unique assistant pour qu’il gère les relations avec l’administration et le « », le cabinet comptable proche du FN chargé des finances. s’agace Mme Le Pen.

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