Fabien S. : Joan K. : Jacques C. : Hugues M. : , s’énerve Husamettin D., qui affirme sans hésiter, mercredi 25 septembre, à la barre : Ce sont bien les coaccusés de Dominique Pelicot qui s’expriment ainsi devant la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon.
Depuis le 19 septembre, neuf d’entre eux, sur les 49 qui comparaissent pour viol, tentative de viol ou agression sexuelle sur Gisèle Pelicot – le cinquantième est en fuite –, ont été entendus. Ils ont fait ce qu’ils ont pu pour convaincre leurs juges que les choses étaient plus complexes qu’on ne pourrait le croire à première vue, et que leur présence devant eux était due à un malheureux engrenage qui les avait dépassés.
Le procès Pelicot a réactivé le débat sur l’introduction de la notion de consentement dans la définition juridique du viol. A entendre cette première série d’accusés, il faudrait surtout songer à introduire un délit de « viol involontaire » dans le Code pénal, puisque c’est en substance ce qu’ils ont plaidé ces derniers jours, entretenant la confusion entre ce qui relève de l’intention, de la préméditation, et de la conscience de commettre un viol.
« La certitude de converser avec un couple »
Avec les images que Dominique Pelicot a enregistrées et archivées des abus infligés à son ancienne épouse, préalablement droguée par ses soins, impossible de nier la matérialité des faits : des pénétrations sur une femme inconsciente. Tous contestent, en revanche, la moindre intention coupable. , ont dit plusieurs accusés., selon Stéphane Babonneau, l’un des avocats de Gisèle Pelicot.
, a dit Lionel R.
, a demandé Me Babonneau.
Un viol sans intention de le commettre. La ligne de défense est simple : tous affirment avoir ignoré, avant de mettre les pieds à Mazan (Vaucluse), que Gisèle Pelicot était droguée à son insu. Il était acquis, disent-ils, qu’elle consentait à participer à ce qui était à leurs yeux un , un . a souligné Paul-Roger Gontard, avocat de la défense,
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