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Au procès Squarcini, Bernard Arnault, entendu comme témoin : « Je ne réponds pas à ces questions débiles ! »

C’est une sommité qui s’avance, jeudi 28 novembre au matin, à la barre du tribunal judiciaire de Paris, devant une salle comble. Le patron du groupe de luxe LVMH, Bernard Arnault, rosette sur galon d’or de la Grand-Croix de la Légion d’honneur accrochée au revers de costume, a été cité à comparaître en tant que témoin au procès de l’ancien patron du renseignement Bernard Squarcini et de neuf autres personnes. Les dix prévenus sont renvoyés pour des chefs de prévention allant de l’« exercice illégal d’agent de recherches privées » au « trafic d’influence passif », principalement en lien avec des missions données à M. Squarcini par le groupe de luxe LVMH.

Parmi elles, l’opération de surveillance et d’infiltration menée entre 2013 et 2016 sur le journal et son cofondateur, François Ruffin, alors qu’il préparait son documentaire sur des salariés licenciés par un sous-traitant du groupe de luxe. C’est ce journaliste, devenu depuis député (divers gauche) de la Somme, qui l’a fait citer, le contraignant ainsi à se rendre à l’audience, , précise l’un de ses avocats.

, demande le président du tribunal, Benjamin Blanchet, comme de coutume aux témoins. , répond M. Arnault. Sur les bancs, son fils Antoine, son avocate Jacqueline Laffont et le directeur des relations extérieures de LVMH, Jean-Charles Tréhan, sont venus l’accompagner.

Après avoir rappelé qu’il est [qu’] dans ce dossier le concernant, l’homme d’affaires rappelle le poids de son groupe dans l’économie mondiale – plus de présents dans Puis il se fait plus offensif, regrettant lesqui s’abattent sur leset les selon lesquelles [ils seraient], accusant le documentaire de François Ruffin de s’en faire l’écho.

« Pas au courant »

Questionné par le président du tribunal, il fait les mêmes réponses que lors de son audition par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) en 2019. Il [était] des sujets pour lesquels les prestataires de LVMH et certains fonctionnaires sont renvoyés devant le tribunal. Ni de la demande faite au renseignement intérieur d’identifier un maître-chanteur prétendant détenir des photographies de lui en compagnie de sa maîtresse présumée, ni de l’espionnage de , ni des tentatives d’obtention d’informations sur une plainte déposée par Hermès contre LVMH, ni des facilités obtenues par son groupe pour obtenir un visa pour l’infirmière de sa belle-mère.

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