Bernard Lacombe est mort à l’âge de 72 ans, mardi 17 juin, a annoncé l’Olympique lyonnais (OL), club dont il a été une légende. , a écrit le club sur le réseau social X.
International français aux 38 sélections et aux 12 buts, il a joué sous les couleurs lyonnaises entre 1969 et 1978 – mais aussi stéphanoises et bordelaises – puis y a occupé la fonction de directeur sportif, d’entraîneur et enfin de conseiller historique du président Jean-Michel Aulas jusqu’en 2019. En équipe de France, il avait remporté l’Euro 1984, qui se tenait à domicile.
C’est à l’Olympique lyonnais que les liens ont été les plus forts, car Lacombe a connu tous les rôles, de joueur à dirigeant, dans ce qu’il décrivait comme . Arrivé à l’OL en 1967, à 15 ans, en provenance du CS Fontaines-sur-Saône (Rhône) et aligné avec les professionnels pour la première fois à 17 ans le 7 décembre 1969 contre le Red Star avec un but à la clé (victoire 2-0), Lacombe en est parti une première fois en 1978. Dix ans plus tard, il y est revenu, cette fois dans le staff et la direction, jusqu’en 2019.
Jean-Michel Aulas, qui avait repris le club rhodanien en juin 1987 alors qu’il végétait en 2e division depuis 1983, avait voulu associer Raymond Domenech, autre figure locale, nommé entraîneur, à Lacombe, adjoint et directeur sportif, pour faire remonter l’équipe lyonnaise dans l’élite. L’accession est obtenue au printemps 1989. Puis l’OL retrouve l’Europe et se développe jusqu’à dominer le football français dans les années 2000.
« Un homme bien, parce qu’il laisse une trace durable »
Lacombe devient rapidement directeur sportif, puis entraîneur (1996-2000) et obtient notamment deux places de troisième en Ligue 1 et un quart de finale de Coupe de l’UEFA avant de prendre de la hauteur comme conseiller du président jusqu’en 2017, puis de se mettre en retrait du club en 2019. Lors d’une cérémonie d’hommage, Aulas l’avait décrit comme .
Cette trace, c’est notamment le recrutement de figures lyonnaises comme Sonny Anderson, Edmilson, Mickaël Essien, Mahamadou Diarra et surtout Juninho qui ont contribué à la période glorieuse de Lyon, sept fois champion de France (de 2002 à 2008), vainqueur de la Coupe de la Ligue (2001) et de la Coupe de France (2008).
Comme joueur de l’OL, Lacombe a formé avec Serge Chiesa et son Fleury Di Nallo, deux autres joueurs de petite taille, un trio redouté, dit des , avec lesquels il a remporté la Coupe de France 1973. Son transfert à Saint-Étienne en juin 1978 pour trois millions de francs, avait sauvé l’OL, désargenté, de la faillite. Mais c’est à Bordeaux qu’il a connu le succès, avec comme entraîneur Aimé Jacquet.
Personnage de la vie lyonnaise, connu pour son franc-parler (comme lorsqu’il avait déclaré en 2013 sur RMC , avant de plaider la ), Bernard Lacombe figure sur la « Fresque des Lyonnais », dans le 1er arrondissement, qui représente des personnages historiques de la ville. En 2019, lors d’un hommage au stade, les supporters de l’OL avaient déployé une banderole élogieuse avec l’inscription : .
Deuxième meilleur marqueur de l’histoire du championnat français
Mais, en tant que joueur, c’est aux Girondins que l’attaquant a le plus garni son palmarès : trois titres de champion de France (1984, 1985, 1987), deux Coupes de France (1986, 1987) et une demi-finale de la Coupe d’Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions (1985). Il a également joué une saison à Saint-Etienne (1978-1979).
Ancien attaquant prolifique, il a marqué 255 buts en 497 matchs de première division française, se hissant au deuxième rang des meilleurs buteurs de l’histoire du Championnat de France, derrière l’Argentin Delio Onnis. Ce finisseur hors pair a incarné mieux que quiconque un style d’avant-centre à la fois instinctif et clinique, archétype du malgré sa taille relativement modeste (1,71 m).
Ce rôle d’avant-centre complet, Bernard Lacombe, qui était né le 15 août 1952, à Villefranche-sur-Saône (Rhône), l’a mis au service du collectif lors de l’Euro 1984 : aucun but inscrit pendant le tournoi mais une performance décisive en finale, lorsqu’il obtint le coup franc permettant à Michel Platini d’ouvrir le score contre l’Espagne (victoire finale 2-0). , estimait-il.
Le Monde avec AFP
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