C’est un sujet encore très peu documenté en France. Alors qu’aux Etats-Unis, statistiques ethniques aidant, les études sont nombreuses, la recherche sur les « biais implicites raciaux » en santé, ces préjugés et stéréotypes inconscients susceptibles de conduire à des différences dans la prise en charge des patients, reste encore confidentielle dans l’Hexagone. Les travaux publiés se concentrent, jusqu’ici, dans les domaines de la périnatalité et des urgences.
, explique Elie Azria, gynécologue obstétricien, chef de la maternité de l’hôpital Paris Saint-Joseph.
Pour documenter cette hypothèse, il a coordonné et construit avec des membres de l’équipe de recherche en épidémiologie obstétricale périnatale et pédiatrique (Epopé-Inserm) à laquelle il appartient, un programme de recherche, baptisé « BIP » (biais implicites en périnatalité), financé par l’Agence nationale de la recherche et lancé en 2019. L’idée étant d’éclairer les différences de traitements entre les femmes nées en France et les femmes migrantes.
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