La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a été sommée de s’expliquer, jeudi 15 mai, devant une commission d’enquête du Sénat sur sa volonté de fusionner ou supprimer un tiers des opérateurs de l’Etat, sauf les universités, pour dégager d’économies d’ici à 2027, sans forcément convaincre.
Cette audition devant la commission d’enquête du Sénat sur les agences et les opérateurs de l’Etat, présidée par l’élu communiste Pierre Barros, était particulièrement attendue, la ministre ayant promis de fournir des précisions à cette occasion sur les économies annoncées.
Lors d’une interview sur CNews et Europe 1, le 27 avril, elle avait annoncé un dans l’organisation de l’Etat dans le cadre du projet de budget 2026, avec la fusion ou suppression d’un tiers des opérateurs de l’Etat, à l’exception des universités, lesquels emploient , soit . Elle avait dit vouloir dégager d’économies. Son cabinet avait ensuite précisé à l’Agence France-Presse que les économies étaient espérées , .
(…) , a tancé Pierre Barros. Ces éléments , a appuyé la rapporteuse Les Républicains de la commission, Christine Lavarde, évoquant notamment le chiffre de 180 000 agents.
Arbitrages avant l’été
Amélie de Montchalin s’est défendue en affirmant qu’elle avait annoncé ce montant d’économies avec comme de les réaliser d’ici à 2027 : , a-t-elle dit. Quant aux 180 000 agents publics, il s’agit du nombre d’agents selon le , a-t-elle assuré.
S’agissant du d’opérateurs qu’elle a dit vouloir supprimer ou fusionner, la ministre a expliqué qu’il s’agissait du sur lequel le gouvernement travaille : des organismes concernés par d’éventuelles fusions ou suppressions, mais aussi par des réorganisations ou des baisses de crédits, et ceux dont certaines missions pourraient être confiées directement à des ministères. Un chiffre , a résumé Christine Lavarde : c’est , a-t-elle jugé.
Interrogée à plusieurs reprises sur le chiffrage de son de d’économies d’ici à 2027, Mme Montchalin l’a confirmé, éléments techniques à l’appui. , a répondu Mme Lavarde.
« On va devoir remettre en cause des politiques publiques »
Pressée par la rapporteuse, la ministre a expliqué que ce total d’économies incluait non seulement les dépenses de fonctionnement, mais aussi les , c’est-à-dire les dépenses engagées pour la mise en œuvre des politiques publiques (subventions aux entreprises, prestations sociales, etc.).
, a estimé Christine Lavarde. , c’est , a-t-elle ajouté.
Plus tôt durant l’audition, Amélie de Montchalin avait précisé que la suppression de missions n’était lorsque l’Etat , ou quand les collectivités ou d’autres acteurs publics les assurent, évoquant des doublons. Des arbitrages budgétaires du premier ministre doivent être rendus à l’été, a rappelé la ministre. Elle a également été questionnée sur les surcoûts consécutifs à certaines réorganisations dans le champ des opérateurs, un point sur lequel elle s’est engagée à la.
Le Monde avec AFP
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