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Budget 2025 et réforme des retraites : les négociations entre le gouvernement et le PS se tendent

A quelques heures de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a poursuivi lundi 13 janvier ses tractations, en particulier avec le Parti socialiste (PS), afin d’éviter la censure d’une partie de la gauche. Après une heure passée avec les présidents des deux chambres du Parlement, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, François Bayrou reçoit depuis 18 h 30 le patron du PS, Olivier Faure, et les chefs des députés et sénateurs socialistes, Boris Vallaud et Patrick Kanner, afin d’obtenir un accord de non-censure.

Déjà reçus dans l’après-midi par les ministres Catherine Vautrin, au travail et à la santé, Eric Lombard, à l’économie, et Amélie de Montchalin, aux comptes publics, les négociateurs socialistes ont déploré qu’on leur présente une copie budgétaire . Philippe Brun, député socialiste, qui a participé aux négociations budgétaires, a dénoncé sur BFM-TV .

, a-t-il fustigé. Concernant la réforme des retraites, le socialiste a fait savoir que,(…) .

Les socialistes réclament que cette suspension soit effective dès le début de la renégociation de la réforme envisagée pour six mois avec les partenaires sociaux, et non pas uniquement en cas de succès de celle-ci. Si cette pause était techniquement faisable, cela voudrait dire que les personnes nées en 1963 pourraient partir à 62 ans et 6 mois (avec une durée de cotisation de quarante-deux ans et un trimestre) au lieu de 62 ans et 9 mois (avec une durée de quarante-deux ans et demi) comme prévu.

S’il n’y a pas d’évolution du gouvernement sur ce sujet, le PS promet de voter la motion de censure que La France insoumise a annoncé déposer dans la foulée de la déclaration de politique générale, qui sera examinée jeudi ou vendredi. Faute de soutien du RN à cette motion, le gouvernement ne devrait de toute façon pas tomber cette semaine.

Divisions au sein du camp présidentiel

Cette suspension de la réforme des retraites divise au sein même du camp présidentiel. Certains semblent prêts à l’accepter, comme prix de la stabilité politique, à l’instar de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a affirmé au fait d’ brièvement la réforme des retraites pour en . D’autres s’y opposent, faisant valoir son coût, estimé autour de 3 milliards d’euros pour la seule année 2025.

, a prévenu le député macroniste Mathieu Lefèvre sur RMC. (…)[et], a également dit Edouard Philippe, au Havre.

A ses côtés, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a rappelé avoir soutenu cette réforme au nom de , tout en affirmant qu’, qu’il y aurait par exemple sur et .

Le PS propose de financer cette suspension par le Fonds de réserve pour les retraites, créé au début des années 2000 ; mais , a prévenu la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, sur Radio J. De son côté, la droite menace de quitter le gouvernement si François Bayrou fait trop de concessions à la gauche.

M. Moscovici appelle à ne pas faire de compromis « au détriment des finances publiques »

Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a quant à lui appelé lundi à ne pas faire de compromis budgétaire , même s’il ne . , a expliqué M. Moscovici sur BFM-TV.

Refusant de se prononcer directement sur le sujet d’une éventuelle suspension de la réforme des retraites, il a simplement rappelé qu’il fallait . , a-t-il commenté.

Pénibilité, carrières longues, âge pivot… , a-t-il déclaré, en ajoutant :

Le Monde avec AFP

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