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Budget 2025 : le gouvernement « va probablement revenir en arrière sur le sport »

Il s’agit quasiment d’un renoncement. Le discours continue en tout cas de s’infléchir fortement au sein du gouvernement à propos du niveau des dépenses qu’il conviendrait de consacrer au sport en 2025, dans la foulée d’une année 2024 marquée par le succès des Jeux olympiques et paralympiques (JOP).

Après la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin qui avait déclaré, vendredi 24 janvier qu’il fallait que la copie proposée par le gouvernement, marquée par de fortes coupes, c’est la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, qui a assuré, lundi 27 janvier sur TF1 que l’.

Le projet de loi de finances dans sa version initiale prévoyait une réduction de 273 millions d’euros cette année des crédits dévolus à la pratique sportive (dont -85 millions dus à la disparition de mesures liées à l’organisation des JOP). Le gouvernement avait souhaité amplifier cette baisse de 34,3 millions. Mais les sénateurs s’y sont opposés.

Ces derniers ont également voté le transfert de 80 millions d’euros de crédits prévus pour le service national universel (SNU) vers la , de même que le fléchage de 113 millions d’euros supplémentaires, issus des taxes sur les paris sportifs en ligne, vers l’Agence nationale du sport nationale, de l’Etat en matière de politique publique sportive.

, a ajouté Sophie Primas, qui n’a toutefois pas précisé ce que le gouvernement était exactement prêt à concéder. Cette commission, qui réunit sept députés et sept sénateurs, doit se réunir jeudi 30 janvier afin de trouver un compromis sur le contenu de l’ensemble du projet de loi de finances.

Les parlementaires, par la voix du député Belkhir Belhaddad (Ensemble pour la République, Moselle) et du sénateur Jean-Jacques Lozach (Parti socialiste, Creuse) avaient pour leur part répété, jeudi 23 janvier, qu’ils ne voulaient pas de coupes supplémentaires et qu’ils entendaient obtenir le transfert des crédits du SNU vers le sport, ainsi qu’un surplus de ressources issues des taxes sur les paris sportifs en ligne.

Si la position du gouvernement s’infléchit, c’est que la perspective des coupes dans le budget du sport, au sortir d’une année olympique et après toutes les promesses gouvernementales sur l’ de cet événement, a conduit à de très vives réactions dans le milieu sportif et parmi les élus locaux, premiers financeurs du sport : deux tribunes ont été successivement publiées les 21 et 22 janvier, déplorant une forme d’abandon après les Jeux de Paris.

Face à cette contestation, le président de la République, Emmanuel Macron, lui-même a publiquement pris position, se démarquant du gouvernement : il a appuyé ces appels, déclarant qu’il fallait et faire en sorte que l’ de la grand-messe estivale .

Philippe Le Coeur

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