Français

Budget 2025 : un jeu de dupes entre le gouvernement et les députés

La réputation ravageuse du 49.3 est passée par là. Le premier ministre, Michel Barnier, jongle avec les difficultés sur son budget 2025, présenté aux parlementaires avec une dizaine de jours de retard et 60 milliards d’euros d’économies annoncées pour redresser les finances publiques, le tout sans aucune majorité à l’Assemblée nationale.

Pour faire adopter son projet de loi de finances (PLF) et son projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), dont les débats reprennent lundi 4 novembre, l’ex-négociateur du Brexit veut ,en retardant l’utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution qui permet d’adopter sans vote un texte. a souligné mercredi la ministre des relations au Parlement, Nathalie Delattre. Une volonté de montrer à l’opinion la rupture avec .

Mais, de leur côté, nombre de députés fulminent. A l’issue de plusieurs semaines de discussions budgétaires décousues faute de majorité à l’Assemblée, tous les groupes parlementaires ont désormais une raison de ne pas voter le budget qu’ils ont pourtant eux-mêmes contribué à amender article après article. , déplore l’élu (Renaissance) du Gers Jean-René Cazeneuve.

« Overdose fiscale »

La mobilisation du Nouveau Front populaire (NFP) dans l’Hémicycle a donné lieu au vote de quelque 40 milliards d’euros de taxes et d’impôts sur la première partie du budget. Le ministre des comptes publics, Laurent Saint-Martin, tempête depuis contre provoquée par les mesures du NFP adoptées [RN] La plupart de ces propositions devraient être évincées au cours de la navette parlementaire, d’autant que ces amendements qui créent de nouveaux impôts sont pour la plupart contestables sur le plan juridique, selon le rapporteur général du budget, Charles de Courson.

soupire Charles Sitzensthul (Renaissance, Bas-Rhin),[20 milliards d’euros de hausses d’impôts]Un jeu risqué pas seulement pour le gouvernement, analyse le politiste Benjamin Morel :

Il vous reste 68.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.