La France s’enfonce dans une spirale budgétaire dangereuse. Sa dette dépasse 3 400 milliards d’euros, les dépenses publiques absorbent 57 % du PIB, et aucune trajectoire crédible de retour à l’équilibre des comptes ne semble se dessiner. C’est pour envisager un dénouement heureux que GenerationLibre a publié récemment un « contre-budget libéral ». C’est un exercice inédit pour un cercle de réflexion : 39 propositions concrètes pour rembourser la dette, tout en donnant du pouvoir d’achat.
Notre conviction est simple : désendetter la France ne passera pas par de nouveaux impôts, mais par un recentrage de l’Etat sur ses missions essentielles – sécurité, justice, défense, éducation. Les discussions budgétaires ne sauraient, comme il est souvent présenté, se résumer à un exercice comptable. L’hypertrophie de l’administration, le foisonnement d’agences et d’opérateurs, produit un effet concret : un Etat qui prétend protéger et réguler, mais qui finit par contraindre et réduire la liberté des individus.
Il y a un risque de développement de normes et de la bureaucratie que le sociologue Michel Crozier analysait déjà en son temps comme qui va de pair avec l’élargissement des fonctions de l’Etat. La bureaucratie se nourrit d’elle-même, justifiant son existence par la multiplication de nouvelles structures, de nouveaux rapports et de nouveaux contrôles, qui grèvent les finances sans nécessairement améliorer le service rendu.
Il n’est pas trop tard pour changer de trajectoire en empruntant un chemin inverse. Certains pays avec un niveau d’endettement similaire à la France l’ont fait, comme le Canada ou la Suède. Pour enclencher un processus vertueux, nous proposons une nouvelle vision budgétaire reposant sur trois axes : recentrer l’Etat sur ses missions principales, pour ensuite pouvoir libérer la fiscalité et l’épargne et simplifier son système sociofiscal.
Evaluation des politiques publiques
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